La généalogie bien américaine du 46e président Joe Biden
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Alors que Donald Trump était fils d’un Allemand et d’une Écossaise, n’ayant aucun de ses grands-parents nés au États-Unis, Joe Biden a un arbre généalogique beaucoup plus américain, avec quatre grands-parents nés au pays de l’oncle Sam ainsi que six de ses huit arrières grands-parents, tous nés dans les états de la côte Est (Maryland, Virginie, Louisiane, Pennsylvanie) pour seulement deux nés à l’étranger, en Irlande, dans le comté de Louth, frontalier de l’Ulster, pays où on lui retrouvera rapidement la moitié de ses racines. Une généalogie assez bien connue, pour figurer au nombre des centaines de généalogies américaines déposées sur Geneastar par le généalogiste américain Tim Dowling.
Né à Scranton (Pennsylvanie) le 20 novembre 1942, le 46e président des États-Unis se nomme à l’état civil Joseph Robinette Biden et est le fils de Joseph Robinette Biden senior, vendeur de voitures et lui-même fils d’un ancien dirigeant de l’American OilCompany qui avait fait faillite, et de Catherine Eugenia Finnegan.
Joseph Robinette Biden témoigne d'une identité américaine classique, qu’il est facile de décortiquer :
- le prénom Joseph, signifiant en hébreu « ajouter, faire croître », remplacé par son diminutif Joe ;
- le patronyme Biden, d’étymologie jusqu’à maintenant mal connue (peut-être issu de la vieille racine germanique Bid/Bod, signifiant ordre, plutôt qu’une aphérèse de forbiden, interdit…) avec une lignée que Tim Dowling a pu remonter sur six générations, jusqu’à l’arrière-arrière-arrière-grand-père, William Henry Biden, arrivé d’Angleterre, où il était né en 1787 dans le comté de Cambridge, et marié à Baltimore, en 1822, un ancêtre que d’autres généalogistes disent fils d’un John Biden, né à Houghton- Huntingdon, toujours dans le Cambridgeshire ;
- un middle name, qui est ici Robinette, choisi pour être le nom de jeune fille de la grand-mère paternelle, Mary Elizabeth Robinette, un nom à consonance très française, qui pourrait suggérer des origines québécoises et qui fait couler pas mal d’encre.
Des racines françaises ?
Joe Biden lui-même les évoque volontiers, disant à propos de ce middle name que « c’est un nom français. Cela remonte à très longtemps. Il paraît que les Robinettes sont venus avec Lafayette et ne sont jamais repartis », tout en ajoutant « Je n’en sais rien ». Il fait bien de ne pas insister, car les recherches montrent en effet cette famille issue d’un Allen Robinette, arrivé en Pennsylvanie vers 1694 avec ses enfants et sa femme, Margaret Symm, qu’il avait épousée à Londres, en 1653. On dit que cet homme était un Quaker (dissident de l’église anglicane) et qu’il aurait été le fils d’un huguenot français réfugié en Angleterre… Un ancêtre qui plait particulièrement aux Américains, toujours friands d’ascendances françaises passant par des Huguenots, comme on en avait notamment retrouvé au président Obama.
D’aucuns ajoutent que ce huguenot était originaire de la région de Soissons, alors que les généalogistes anglais sont très partagés au niveau du père de cet Allen, avec pour les uns un Richard Robinett, originaire du Surrey, et pour les autres un James Robinette et une lignée remontrée sur plusieurs générations en Angleterre, jusqu’à un John Robinette, né vers 1487, donc bien antérieur à l’exode huguenot… Deux filiations, entre lesquelles Tim Dowling se garde de trancher, laissant aux généalogistes anglais le soin de s’y employer.
Si l’on peut trouver à Biden des racines françaises, ce sera donc par d’autres branches, avec ici, comme dans la plupart des généalogies américaines, des ancêtres anglais issus de lignées bourgeoises et aristocratiques, qui vont immanquablement conduire à des ascendances royales. Ainsi à la 14e génération, une aïeule nommée Margaret Tyndal se révélera descendre d’une Blanche de Savoie (née en 1267 et aïeule de Biden à la 22e génération), fille d’un Louis de Savoie et d’une Jeanne de Montfort, par laquelle on découvre à Biden des ancêtres en région parisienne. Des ancêtres qui n’avaient cependant rien de banlieusards, pour être les anciens seigneurs de Montfort-l’Amaury, de Pamaiseau, de Linas ou encore de Beaumont-en-Gâtinais et se nommer au passage Lévis-Mirepoix.
Par cette branche, Biden va compter parmi ses ancêtres les incontournables rois d’Angleterre et avec eux Guillaume-le-Conquérant, avec au passage l’inévitable roi Edouard Ier, équivalent de notre Louis VI-le-Gros, que les trois quarts des Français peuvent trouver dans leur généalogie – comme Biden lui-même le compte.
Edward Ier, né en 1239, figure avec son épouse Eléonore de Castille, parmi les ancêtres de Biden à la 25e génération, et lui vaut donc des légions de cousins célèbres. Outre bien sûr Elizabeth II, ce sont tous les récents présidents des États-Unis qui sont ses cousins éloignés, à commencer par Trump et Obama, puisque depuis JFK tous les présidents américains ont été sans exception des descendants de ce roi Plantagenet.
Ajoutons que par l’épouse castillane de ce roi, on va découvrir à Biden, comme à Trump et aux autres, des ancêtres Oméyades, jusqu’à trouver, dans l’arbre déposé par Tim Dowling, comme aïeul de Biden à la 47e génération et sous le numéro sosa 88 250 563 956 270, un certain Muhammed Ibn AbdAllâh Al-Mustafa Banu Hachim (570-632), qui n'est autre… que Mahomet.
L'épouse de Joe Biden
Terminons avec l’épouse de Joe Biden, Jill Tracy Jacobs, née en 1951, qui a elle aussi sa généalogie déposée sur Geneastar par le même Tim Dowling. Un arbre qui la montre être d’origine italienne – son grand-père, portait le nom de Giacoppa, qui a été américanisé en Jacobs – et avoir des ancêtre en Hollande et surtout au Royaume-Uni. Un arbre qui la montre descendant elle aussi et comme son mari de l’inévitable roi Edouard Ier et du prophète, tout en descendant aussidu roi Edouard III et donc de saint Louis, par la mère de celui-ci, la reine Isabelle, surnommé « la louve de France ».
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