Les priorités de Romain Joulia, nouveau directeur des Archives nationales d'outre-mer
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Directeur des Archives départementales du Var depuis 2020, Romain Joulia vient de quitter Draguignan pour une destination toute proche, Aix-en-Provence, où il a pris ses fonctions le 1er mars à la tête des Archives nationales d’outre-mer.
Cette compétence nationale est la seule qui manquait encore au tableau d’honneur de cet archiviste passionné, qui a dirigé deux dépôts d’Archives municipales (Gap et Rennes) ainsi que deux d’Archives départementales (Haute-Saône et Var, sans oublier son passage comme directeur adjoint des Landes). Âgé de tout juste 40 ans, le nouveau patron des Anom n’hésite pas à dire que la généalogie a été pour lui la porte d’entrée vers ce métier passionnant : « Je me suis initié adolescent à la recherche de mes ancêtres aux Archives départementales de l’Aude et me suis investi au sein du Cercle généalogique de Languedoc dont j’ai été administrateur quelques années. »
C’est peut-être parce qu’il a bien connu « les deux côtés » des archives, d’abord en tant que lecteur assidu, puis en tant que conservateur, que Romain Joulia a toujours porté une attention particulière à la relation aux usagers dans tous les postes qui composent sa carrière : « À chacune de ces étapes, je me suis enrichi des apports mutuels avec le public varié qui nous fréquente (scolaires, sociétés savantes, universitaires, associations généalogiques, etc.) et des technologies sans cesse renouvelées dont nous disposons pour le satisfaire. C’est ce qui me persuade chaque jour que notre métier est résolument tourné vers l’avenir malgré des poncifs parfois tenaces. »
Une de ses premières missions à Aix sera de mettre en place avec son équipe le « projet scientifique, culturel et éducatif » (PSCE) pour la période 2025-2030, qui prendra la suite de celui qui vient de se terminer. « Je serai particulièrement attentif à la visibilité de cette institution singulière que sont les Anom ; le 60e anniversaire de leur création en 2026 nous offre une belle occasion de mieux les faire connaître au grand public, au travers d’une exposition semi-permanente notamment ».
Ce PSCE doit aussi s’insérer dans la stratégie interministérielle des archives dont l’axe 1 s’intitule « Mettre les archives au service des usagers ». Une thématique dans laquelle Romain Joulia évolue comme un poisson dans l’eau : « Les Anom, à la manière d’autres services d’archives, disposent d’un comité des usagers dans le cadre du dispositif gouvernemental " Services publics+". Il est malheureusement peu investi par les différents publics à ce jour. Je souhaite vivement que les associations généalogiques, par exemple, s’en emparent pour en faire une instance de dialogue où les programmes de numérisation, et les contraintes qui les accompagnent parfois, pourraient être débattus, entre autres sujets. »
Pour notre prochain numéro, nous avons interrogé des associations de référence qui sont de grandes utilisatrices des archives d’outre-mer : Généalogie Algérie Maroc Tunisie, Généalogie et Histoire de la Caraïbe, et le Comité de Marche 98. Nous détaillerons ainsi les souhaits de chacune d’entre elles, tout en complétant le portrait du nouveau directeur des Anom.
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