Cahorsin-banquier

D’après le Dictionnaire historique des Arts, Métiers et Professions d’Alfred Franklin (1906, réédité 2004), les « Cahorsins » c’est-à-dire les habitants de Cahors auraient été « les premiers à rivaliser avec les Juifs dans l’art du prêt et du change ». On parlait aussi de Cahors comme étant « la ville où presque tous les habitants étaient des usuriers ». Attention, selon certains historiens, l’origine de cette appellation viendrait peut-être aussi de la ville de Cavour, près de Turin dans le Piémont italien. Cette deuxième interprétation tendrait à rapprocher les Cahorsins des usuriers italiens, voire les banquiers dits «Lombards».

Rappel : à la faveur de Guillaume, comte de Hainaut, l’abbé Poulet raconte comment il fit « accorder à une poignée de Lombards, marchands et citoyens d’Asti, le droit de demeurer à Forest (en Cambrésis) pour une durée de 15 ans, et de pouvoir vendre, acheter, changer, marchander, prêter leur argent, de toutes les manières qu’ils trouveront le plus convenable ». Malgré les oppositions farouches de l’Eglise, ces diverses astuces permettaient d’existence de ces métiers si indispensables à l’économie.