Banquier

Si l’usurier s’adressait davantage à des emprunteurs nécessiteux, les banquiers comptaient une clientèle nouvellement acquise de bourgeois et de nobles qui leur confiaient leurs investissements, une clientèle aisée ayant des garanties. Dès le 12^e siècle, la maison de Paris, alors principal établissement des Templiers en France, comptait parmi ses clients le Roi en personne. Lorsqu’il « prit la croix », Philippe Auguste (1180-1223) désigna le trésor du Temple de Paris comme dépositaire des sommes provenant des divers domaines royaux et recueillies par les baillis ou sénéchaux : c’était l’amorce de la future Chambre des comptes. Le Temple va rester dépositaire du Trésor royal jusqu’à la fin du 13^e siècle, les souverains successifs y puisant les sommes nécessaires à leurs besoins personnels comme sur un compte courant.

Dans leur Encyclopédie, Diderot et d’Alembert connaissant les rouages du métier, avait ainsi amassé beaucoup d’argent avant de s’établir à son compte. De même, à Rome, les premiers banquiers étaient des esclaves affranchis. Les vestiges de Pompéi gardent en mémoire l’activité du banquier argentier Lucius Cecillius Jucundus. Parmi les décombres ont été retrouvées des tablettes dûment scellées pour éviter tout risque de fraude qui rassemblent les reçus correspondant à des opérations bancaires avec la signature des témoins.