Lombard

Ce nom de « Lombard » désignait initialement les gens originaires de Lombardie et, plus généralement, de l’Italie du Nord. Le nom s’appliqua à un marchand, un banquier ou un usurier car ces professions furent souvent exercées par des Lombards. Ces usuriers italiens avaient pour habitude de prêter un capital qui leur appartenait en propre, ce qui limitait l’importance des prêts. Pour de gros investissements, il fallait s’entretenir avec les usuriers qui avait l’usage des dépôts de particuliers fortunés. Malgré les oppositions farouches de l’Eglise, quelques astuces permettaient d’existence de ces métiers si indispensables à l’économie.

A la faveur de Guillaume, comte de Hainaut, l’abbé Poulet raconte comment il fit « accorder à une poignée de Lombards, marchands et citoyens d’Asti, le droit de demeurer à Forest (en Cambrésis) pour une durée de 15 ans, et de pouvoir vendre, acheter, changer, marchander, prêter leur argent, de toutes les manières qu’ils trouveront le plus convenable. En outre, il les prenait sous sa sauvegarde, protection et défense, leur assurant de surcroît l’exclusivité de leur activité et les affranchissant de toutes tailles, corvées... Ces avantages importants montrent l’étendue des obligations contractées par les Lombards, dont ils s’acquittaient au travers d’une redevance de 200 livres tournois par an, somme considérable à l’époque, et au moyen de prêts de fortes sommes d’argent parfois assortis de garanties telles des hypothèques sur leurs biens ».