Métiers de nos ancêtres

Médaillier

La fabrication des médailles bien que très proche de celle des monnaies s’avère être plus fastidieuse. Compte tenu de la richesse des détails et de reliefs plus ou moins accentués, la médaille doit être frappée plusieurs fois à froid, parfois jusqu’à six fois. Entre deux frappes, l’artisan doit « rengréner », c’est-à-dire faire recuire la pièce. En effet, les médailles ayant subi une pression maximale, exercée par les presses actuelles (hydrauliques et mécaniques) allant jusqu’à 2500 tonnes, doivent être recuites pour éviter tout risque de casse. A chaque nouvelle frappe, l’artisan attend que la pièce refroidisse et s’assure qu’elle est bien calée dans la matrice grâce à un système de heurtoir. Après ces multiples frappes, l’artisan obtient alors un « flan » aplati et déformé qu’il doit retailler pour en ôter la « toile », trace de sa déformation. La médaille est enfin nettoyée dans des bains d’acide, patinée puis vernie.

Petit rappel sur la technique ancestrale de la frappe au marteau, en usage jusqu’à la Renaissance. Elle demandait un outillage rudimentaire : un billot, un marteau et les coins monétaires. De ce fait, les monnayeurs pouvaient exercer de façon itinérante et suivre les troupes et les souverains dans leurs déplacements.

Mots-clés
Or, Argent, Monnaie, Banque

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