Métiers de nos ancêtres

Sage-femme

Les femmes assistaient couramment les accouchements. A l’époque, il était en effet inconvenant qu’un médecin homme se penche sur des femmes en couches.

A Paris, les conditions d’accès au métier étaient multiples : il fallait être âgée d’au moins 20 ans, avoir suivi un apprentissage de trois ans chez une sage-femme de Paris ou trois mois à l’Hôtel-Dieu. Ce lieu, avec des femmes de tous milieux et présentant des cas complexes, constituait une parfaite école pour réduire d’autant la durée de l’apprentissage. La taille de 1313 indique un « mire » (terme employé au Moyen Age pour désigner un chirurgien) du nom de Geoffroy et une « miresse » appelée Ameline. En effet, si de nombreux établissements privés délivraient les filles-mères dans l’anonymat, l’Hôtel-Dieu accueillait celles qui n’avaient pas pu se permettre de payer 12 livres par jour. Les sages-femmes se chargeaient de baptiser l’enfant, parfois dans l’urgence s’il n’était pas viable, comme dans une gravure de Bernard Picart (1673-1733) Baptême administré par la sage-femme. Elles devaient également lui trouver une nourrice ou le remettre aux "enfants trouvés". L’accoucheuse était donc confrontée à nombre de situations douloureuses. Dans certaines circonstances particulières, elle se portait garante de certaines femmes mortes en couche pour qu’elles aient une inhumation décente.

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