Avril
Le nom de baptême donné à un enfant né (ou trouvé) pendant le mois d’avril ou plus généralement au printemps, fut sans doute à l’origine de ce nom de famille. Comment ce nom de baptême est-il devenu héréditaire ? Entre le Ve et le Xe siècle chacun des habitants de notre pays ne portait que son nom de baptême. À partir du XIIIe siècle, pour différencier les individus. Enfin, ce n’est qu’à partir du XVe siècle au hasard de la transcription sur un acte de baptême, de mariage ou de sépulture qu’il est devenu héréditaire, se transformant en nom de famille. Du latin aprilis (dans le sens de « mois d’Aphrodite », déesse de l’amour) qui a donné l’ancien français avril, « quatrième mois de l’année », printemps et floraison en général, comme dans : « Blanche il a la barbe, come fleur en avril… » (XVIe siècle). Autre possibilité : un surnom symbolisant le printemps, la jeunesse. Fréquence et localisation : le patronyme Avril compte 2 600 foyers en France de nos jours. Il se montrait déjà bien présent dans le Nord et l’Ouest à la fin du XIXe siècle, auxquels il faut ajouter l’ancienne région Rhône-Alpes et l’ensemble de la région Ile-de-France à la fin du XXe siècle. Nous constatons qu’il y a de grandes chances pour qu’il soit polyphylétique : du grec poly, « plusieurs » et de phylum, « race », « tribu ». Cette notion s’applique à nom de famille qui s’est développé au travers des siècles à partir de plusieurs souches distinctes. C’est le cas de la majeure partie des patronymes qui comptent plus de 300/500 foyers en France de nos jours. Différentes formes patronymiques : dans le Nord, Avrial, Avrilleux, Avrillou, Lavrillou, Avrillon ; dans le Sud, Abrial, Abrieu, Abrieux, Abriou, Abrioux (Midi), de l’occitan abril, « avril ». L’histoire a retenu mémoire de Philippe Avril, missionnaire français de l’ordre des Jésuites : à la fin du XVIIe siècle, il tente en vain de rejoindre Pékin par la Chine centrale et la Tartarie.