Banquier
À partir du XIIIe siècle, les grandes foires commerciales italiennes, françaises et flamandes, favorisées par les seigneurs et rois, attiraient des marchands venus de toute l’Europe. On y trouvait les riches étoffes des Flandres et des épices du lointain Orient. Une fois les transactions réalisées, les différentes pièces d’or et d’argent étaient échangées grâce à des commerçants d’un genre particulier, les « banquiers » qui prenaient une commission au passage. On les appelait « banquiers » parce qu’ils exerçaient leur métier assis derrière une sorte de petite table basse, un banc, de l’italien banca, « comptoir ». D’ailleurs quand ces « banquiers » faisaient de mauvaises affaires, c’était pour eux la banca-rotta, « le banc rompu », en français la « banque-route ». Côté fréquence, revenons sur le patronyme Banquier (10 foyers, Aquitaine, Franche-Comté) et signalons Changeur (85 foyers, Poitou), du bas latin cambiare, « changer », « troquer » qui a donné l’ancien français cangeeur, « changeur de monnaies ».