Chailliou
Ce patronyme fait partie de ces noms dont l’origine fleure bon la Doulce France : un hameau, une ferme de première importance, un château fort, un lieudit caractérisé par un bois dense ou un bouquet d’arbres, une clairière bien cachée, un marais mystérieux ou bien encore le bord d’une rivière paisible. Pour différencier les hommes qui n’avaient jusqu’au XIIIe siècle qu’un nom de baptême, on a surnommé le noble comme le roturier, le chevalier comme le simple paysan du nom de sa terre d’origine. C’est ainsi que le Moyen Âge a vu se développer le surnom de « Chaillou », « l’homme qui était originaire d’un endroit caillouteux », de l’ancien français chaille, « caillou », « caillasse ». C’est à partir du XVe siècle, au hasard d’une transcription sur un acte de baptême, de mariage ou de sépulture que ce surnom d’origine s’est transformé en nom de famille
héréditaire qui s’est transmis par le père de génération en génération. Fréquence et localisation : le patronyme Chailliou compte 10 foyers en France de nos jours. Il se montrait présent dans l’ensemble de la région Ile-de-France à la n du XIXe siècle. La forme Chailliou étant probablement une variante de Chaillou, 1 810 foyers en France, Vendée, Charente-Maritime, Loire-Atlantique. De nombreux lieux-dits « Chaillou » attestent de cette origine, nous les retrouvons naturellement dans le Centre et l’Ouest. De toute évidence, le patronyme Chailliou doit être considéré comme « monophylétique » (du grec mono, « seul » et de phylum, « tribu »). Cette notion s’est appliquée en généalogie à un nom de famille – issu d’un seul individu – à souche unique. Plus un patronyme est rare, plus ses porteurs ont des chances d’être « cousins ». Formes proches : Chaillioux, Chailliey, Chailliot, tous aussi très rares, moins de 10 foyers..