Cherpin
L’origine de ce nom de famille pourrait remonter au début du XIVe siècle : en 1313, on relève plus de trois cent cinquante professions différentes dans le précieux « Livre des Mestiers » dressé sur ordre d’Étienne Boileau, prévôt du Roy. Il nous fait connaître de nombreux détails sur le travail de la foule d’artisans et de commerçants qui peuplait les campagnes, les bourgs et les cités au Moyen âge. Le surnom évoquant un métier apparaît à ce moment, il fait référence à une particularité du premier « Charpin », « Cherpin », « l’homme qui charpait, qui cardait la laine » (du latin carpere, « éplucher »), voire « effiler des tissus pour en faire de la charpie à pansements ». Ce surnom strictement individuel à son origine est parvenu jusqu’à nous en raison de la forte personnalité de celui qui le mérita le premier. À partir du XVe siècle, ce surnom devenu usuel a pu être consigné sur les anciennes chartes et les registres des terriers (pré
curseurs du cadastre), puis au XVIe siècle, c’est au hasard d’un acte de baptême, de mariage ou de sépulture qu’il est devenu un nom de famille. Fréquence et localisation : le patronyme Cherpin compte 245 foyers en France de nos jours. Il se montrait déjà bien présent dans le Rhône, la Loire à la fin du XIXe siècle, départements auxquels il faut ajouter le Vaucluse, les Bouches-du-Rhône et la région Ile-deFrance à la fin du XXe siècle. Ce patronyme pourrait être considéré comme faiblement polyphylétique : du grec poly, « plusieurs » et de phylum, « race », « tribu ». Cette notion s’applique à un nom de famille qui s’est développé au travers des siècles à partir de plusieurs souches distinctes, dans ce cas deux ou trois tout au plus. L’Histoire a retenu mémoire de Charles Cherpin (1813-1884), homme politique français originaire de la Loire, plusieurs fois député, sénateur, président du Conseil général de son département.