Liaudon
Les incertitudes étymologiques et historiques qui règnent sur les patronymes issus de vieux surnoms germaniques laissent toujours planer une large part de mystère sur leur véritable origine. Cette énigme est d’autant plus grande que nous sommes en présence de dénominations qui nous font remonter quinze siècles en arrière. Souvenons-nous de la chute de l’Empire Romain, au milieu du Premier millénaire. À cette époque, chaque chef de guerre germanique portait un surnom spécifique. En l’occurrence, Leudwald (composé de leud, « peuple », et de wald, « gouverner »). Ce surnom originel avait donc un sens symbolique qui s’est perdu au fil du temps quand il fut adopté par les familles gallo-romaines. La christianisation aidant, Leudwald est devenu un nom de baptême. À partir du XIIIe siècle, ce nom de baptême s’est transformé à son tour en patronyme héréditaire, c’est-à-dire transmis par le père de génération en génération, sous la forme abrégée Liaud, puis sous la forme régionale Liaudon. Fréquence et localisation : le patronyme Liaudon compte 25 foyers en France de nos jours. Il se montrait déjà présent en Haute-Savoie et en Savoie à la fin du XIXe siècle. De toute évidence, le patronyme Liaudon doit être considéré comme « monophylétique » (du grec mono, « seul » et de phylum, « tribu »). Cette notion s’est appliquée en généalogie à un nom de famille – issu d’un seul individu – à souche unique. Plus un patronyme est rare, plus ses porteurs ont des chances d’être « cousins ». Nota : l’existence du lieu-dit « Liaudon » sur la commune de Pérouges dans l’Ain et plus encore « Chez-Liaudon », commune de Saint Clair-sur-Galaure dans l’Isère évoque la présence ancienne d’une famille de ce nom en ces lieux. Patronymes proches : Liaud, Isère, Deux-Sèvres ; Liaudet, Seine-Maritime, Allier ; Liaudin, Cher, etc.