Moreau
Le surnom donné à l’homme qui avait la peau brune (comme un Maure) explique l’origine de ce nom de famille. De l’ancien français more, maure autrefois le nom donné aux habitants de l’Afrique du Nord et, par extension, celui de tous les habitants d’Afrique, voire des Indes, comme dans : « Il se mit sur ses vieux jours à aimer une more, qu’il aima et tint en ses délices, de telle sorte qu’il dedaigna toutes sortes de beautez et toutes autres dames… » (XVIe siècle). Autres pistes : des formes du nom de baptême popularisé par le culte de saint Maur ou More (« celui qui a la peau brune »). Saint Maur ou More, disciple de saint Benoît (VIe siècle) : d’après la tradition, il aurait fondé le monastère de Glandeuil, le premier en France à se réclamer de l’ordre des Bénédictins. Fréquence et localisation : avec 25 310 foyers, soit environ 70 000 personnes, le patronyme Moreau occupe le 7e rang des noms les plus fréquents en France. Sa répartition géographique le situe essentiellement dans l’Ouest, le Centre, l’Ile-de-France, le Nord… Différentes formes patronymiques : en France, Morellet, Morelon, Morelot, Morlot ; Morely ; Morière, Morrières, Morrères, Moret, Morez, Moron, Morot, etc. Ces patronymes trouvent aussi souvent leur origine dans des noms de localités « autrefois fondées ou habitées par des Maures… » ; en Europe, Mohr (Allemagne) ; Demoor, Demoore (Belgique et Pays-Bas) ; Moore, Moorehead (Angleterre) ; Maura, Moreno (Espagne) ; Mauri, Del Moro, Morelli, Morini, Morricone… (Italie) ; Maurelês, Maurês (Grèce), etc. L’histoire a retenu mémoire de Jean-Victor Moreau, général français (1763-1813) : commandant de l’Armée du Nord en 1794, puis celle du Rhin en 1796, il remplit avec bravoure les missions qui lui sont données. Mais, compromis dans divers complots royalistes, il doit s’exiler aux États-Unis. En 1813, il revient en Europe comme conseiller d’Alexandre 1er, tsar de Russie.