Métiers de nos ancêtres

Cirier

Que ce soit à usage liturgique ou domestique (pour l’éclairage des foyers), la cire était une denrée si recherchée que la France était contrainte d’en faire venir de l’étranger. Les ciriers partageaient avec les épiciers et les apothicaires la vente de la cire et la fabrication de simples chandelles ou de bougies.

L’art du cirier consistait à débiter et à façonner la cire à partir de pains fournis par l’apiculteur. Sans oublier un autre dérivé de la cire qui faisait objet d'un négoce : les « cérats », pommades à base de cire d’abeille, utilisées depuis l’Antiquité. Ces pommades avaient des propriétés révulsives et cicatrisantes avec des effets miraculeux pour les ulcères, les plaies, les brûlures... Indifféremment jaune ou blanc, le cérat se composait de cire d’abeille, d’huile et quelquefois de foie de baleine.

En 1676, dans sa Thériaque pour les pauvres, Madame Fouquet livre sa recette d’un cérat merveilleux à base de cire neuve, d’huile d’olive, de cinabre et de minium pour faire disparaître les ulcères des jambes.