Crec’hriou
Ce patronyme fait partie de ces noms dont l’origine fleure bon la terre bretonne. Pour différencier les hommes qui n’avaient jusqu’au XIIIe siècle qu’un nom de baptême on a surnommé le noble comme le roturier, le chevalier comme le simple paysan du nom de sa terre d’origine. C’est ainsi que le Moyen Âge a vu se développer le surnom de « Crec’hriou », de krech’, creach, « colline », « hauteur » et de riou, nom personnel, « roi ». C’est à partir du XVe siècle, au hasard d’une transcription sur un acte de baptême, de mariage ou de sépulture que ce surnom d’origine s’est transformé en nom de famille héréditaire. Fréquence et localisation : le patronyme Crec’hriou compte 15 foyers en France de nos jours. Il se montrait déjà présent dans les Côtes-d’Armor à la fin du XIXe siècle, département auquel il faut
ajouter la Mayenne, l’Ille-et-Vilaine et l’ensemble de la région Ile-deFrance à la fin du XXe siècle. La forme patronymique proche Créach compte 215 foyers en France de nos jours. Tout comme aujourd’hui, elle était essentiellement présente dans le Finistère à la fin du XIXe siècle et semblerait à rapprocher du nom du lieu-dit « Creach » situé sur la commune de Trégunc dans le Finistère. De toute évidence le patronyme Crec’hriou doit être considéré comme « monophylétique » (du grec mono, « seul » et phylum, « tribu »). Cette notion s’applique en généalogie à un nom de famille – issu d’un seul individu – à souche unique, un nom rare offrant une grande probabilité de « cousinage » entre ses porteurs.