L’inventaire des dommages de guerre du Calvados est en ligne
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La mise en ligne de l’Inventaire des dommages de guerre mobilier par les Archives du Calvados ouvre de nouvelles perspectives de recherches pour étoffer les généalogies du XXe siècle.
Accessible sur le site des Archives départementales, ce nouvel inventaire est classé selon trois catégories directement issues de la loi d’indemnisation au titre des dommage de guerre, en date du 28 octobre 1946. Celle-ci distingue trois typologies de prise en charge des dommages mobiliers :
- une indemnisation totale des biens meubles et d’usage courant ou familial quand le sinistré apporte la preuve de la valeur du mobilier détruit ;
- une indemnisation calculée selon le prix d’objets similaires quand le sinistré n’est pas en mesure de prouver la valeur des biens mais qu’il peut justifier de leur consistance ;
- une indemnisation forfaitaire de 90 000 francs, majorés selon le nombre de personnes vivant au foyer quand le sinistré ne peut fournir aucune preuve de la valeur des biens détruits.
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Comme nous l’avions évoqué à propos des mêmes fonds concernant le département de la Mayenne, outre la demande d’allocation pour dommages mobiliers, on trouve, au hasard de ces dossiers, des devis, des plans et même des photographies des intérieurs calvadosiens d’avant-guerre.
Les Archives départementales du Calvados illustrent d’ailleurs la mise en ligne de ce nouvel inventaire par le dossier du duc d’Harcourt qui contient ainsi des photographies du mobilier et de l’intérieur du château d’Harcourt à Thury-Harcourt avant son incendie causé volontairement par des troupes allemandes en juillet 1944. Il ne reste aujourd’hui de ce monument que la façade. Par conséquent, ces archives sont des sources primordiales. Ces précieux documents accompagnent la demande d’allocation pour dommages mobiliers, une liste du mobilier ainsi qu’un catalogue complet de la bibliothèque du château (en deux volumes).
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Malheureusement, ces dossiers des dommages de guerre mobilier ont été échantillonnés avant leur versement aux archives selon les principes d’une circulaire prescrivant « de ne conserver que les dossiers mobiliers présentant des éléments d’un intérêt historique certain [...] complété[s] par la conservation de l’ensemble des dossiers de quelques communes de chaque département ». Pour le Calvados, le choix géographique complémentaire s’est porté sur les communes de Caen (quartier Saint-Jean), Lisieux (quartier Victor Hugo), Épron, Garcelles-Secqueville, Maltot et Tilly-sur-Seulles.
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