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Origines familiales et cousinages inattendus de Charles Péguy

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Charles Péguy.

Nanti d’un arbre généalogique sur Geneastar, lequel lui vaut à ce jour 17 cousins, Charles Pierre Péguy, avait vu le jour le 7 janvier 1873, à Orléans, avec un acte de naissance facilement accessible, le disant fils de « Louis Victor Désiré PÉGUY, menuisier, âgé de 27 ans et de dame Charlotte Cécile QUÉRÉ, son épouse, âgée de 26 ans ». Un couple dont on trouvera le mariage célébré un an plus tôt dans la même ville. Lui, natif de la commune voisine de Saint-Jean-de-Braye, et elle, née à Moulins, dans l’Allier et rempailleuse de chaises. Un métier dans lequel, après le décès prématuré de son père, va grandir l’enfant, élevé par sa mère et sa grand-mère, qui l’exerçaient toutes les deux, et cela dans « une austère et digne pauvreté, dont il gardera le souvenir lumineux », parlant de « l'honneur, de la piété de l’ouvrage bien faite », ajoutant : « J'ai vu toute mon enfance rempailler des chaises exactement du même esprit et du même cœur, et de la même main, que celle avec laquelle ce même peuple avait taillé ses cathédrales »

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Généalogie de l'écrivain Charles Péguy sur Geneastar.
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Capture Geneastar

Une grand-mère, mère célibataire, après s’être retrouvée orpheline très jeune et une famille qui vaut à Péguy des racines dans plusieurs départements, avec le Loiret, par les quartiers paternels et d’abord la lignée patrilinéaire. Le patronyme, assez peu fréquent – actuellement porté par quelque 150 foyers – et qui reste d’étymologie incertaine, semble uniquement originaire de ce département (cf. les fichiers de l’Insee, consultables sur Géopatronyme). Un nom de famille présentant toutes les chances d’être monophylétique, autrement dit à souche unique, bien que très tôt attesté dans plusieurs communes des environs nord-est d’Orléans : Nancray-sur-Rimarde, Nibelle, Fay-aux-Loges… et surtout à Vennecy, où les ancêtres, vignerons, sont connus depuis Laurent Péguy, né et baptisé en 1611, fils de Nicolas PÉGUY et de Noëlle POULET et petit-fils d’un autre Nicolas PÉGUY, ce dernier né vers 1560.

Des ancêtres qu’il partage à la fois avec l’ancien escrimeur célèbre, André Bonin, et avec l’actrice Sophie Marceau. Parallèlement à une ascendance commune avec le coureur automobile Jean-Pierre Beltoise, par Jacques BEL(LE)TOISE, époux de Perrette, marié avant 1580, à Mardié. Cela avec – toujours dans le Loiret – des racines à Donnecy, Chécy, Mardié… et aussi dans la ville même d’Orléans, par de nombreux couples d’aïeux y étant déjà établis dès les premières années du XVIIe siècle et avec des origines sans doute bien antérieures.

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Nombre de naissances de porteurs du patronymes Péguy, recensés par l'Insee (sur le site Geopatronyme).
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Capture Geopatronyme

Côté maternel, la grand-mère, Étiennette, née QUÉRET, mais en fait GUÉRET, avait ses ancêtres partagés entre :

  • l’Allier (Montilly, Agonges…) avec des compléments sur les quartiers BONCOEUR, apportés par l’arbre en ligne de Xavier Fournier et conduisant vers l’est du département (Le Donjon et ses environs : Saint-Léon, Bert, Le Donjon…), où on lui découvrira pour ancêtre Grégoire CHOIX, né et baptisé en 1585, par lequel on le fera cousiner avec le chanteur Gilbert Montagné ;
  • et la Nièvre, par l’arrière grand-mère, Marie REGNIER dite née à Dornes, en 1787 et fille d’un couple réticent, Antoine REGNIER et Jeanne BERLAND.

Mais impossible n’étant pas généalogique, on s’apercevra que Marie RÉGNIER n’était pas née à Dornes, mais à Saint-Parize-en-Viry, où le couple introuvable s’était marié en 1778. Lui, fils de François et Marie COQUELET ou COCLET (de Lucenay-les-Aix, branche à creuser, avec très probable cousinage, à Cossaye, avec Olivier Besancenot…). Elle, fille d’Antoine et Françoise PAGNEUX, récupérables via l’arbre en ligne de Paul Paoli, avec racines en Nivernais (Decize…).

Enfin, le généalogiste fera ici un détour obligatoire par le feuillet matricule de l’écrivain, en ligne sur le site des Archives départementales du Loiret (bureau d’Orléans, classe 1893, matricule 163, vue 126/347), pour boucler en bonne logique la généalogie du grand écrivain, dont les nombreux descendants ont fièrement à cœur d’entretenir la mémoire, comme ils l’ont fait au moment du centenaire de sa mort, ainsi l’a relaté un article du Parisien.

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Feuillet matricule de Charles Péguy, en ligne sur le site des Archives départementales du Loiret (bureau d’Orléans, classe 1893, matricule 163, vue 126/347).
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Capture AD45

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