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Y-a-t-il un assassin dans votre arbre généalogique ?

Cinquante portraits généalogiques d’anti-héros, de la marquise de Brinvilliers à Jacques Mesrine, en passant par Bonnot – celui de la célèbre bande, Mme Lafarge, Gaston Dominici, Violette Nozière et des dizaines d’autres, oubliés ou tristement célèbres, comme le fameux Landru ou le docteur Petiot.

Pour chacun, à côté d’une biographie, un petit concentré généalogique avec ses ancêtres les plus remarquables et ses parentés célèbres (ainsi entre la Marquise de Brinvilliers et Necker ou entre Jacques Mesrine, "l’ennemi public n°1" des années 80, qui fait ici figure de "cumulard" pour cousiner à la fois avec l’écrivain Régine Desforges, la comédienne Maria Pacôme, le cuisinier Joël Robuchon, le général Zeller et le petit Grégory). Voire parfois des parentés entre assassins (ainsi entre le même Mesrine et le tueur en série Francis Heaulme), à se faire se demander si l’on n’aurait pas un gène du crime.

Ouvrage complété d’un index des noms de communes et des principaux patronymes figurant dans les ascendances étudiées, sachant que pratiquement toutes ces ascendances sont accessibles dans leur détail et dans leur intégralité sur Geneastar ou Geneanet. À grappiller cet été, avec la surprise de se découvrir un ancêtre ou un cousin pas comme les autres.

Trois questions à Frédéric Thébault

Lorsque qu’il n’écrit pas des conseils de recherche sur le blog de Geneanet (dont il est le responsable éditorial) ou ne travaille pas sur sa propre généalogie, Frédéric Thébault s’intéresse aux cousinages avec les « anti-stars », personnalités de l’histoire, souvent peu recommandables. C’est le sujet de son premier ouvrage aux éditions Archives & Culture.

Qui êtes-vous ?
Je suis né en 1966 à Nice et ai découvert la généalogie dès l’âge de treize ans, persuadé de porter un patronyme très rare, parce que ma famille était quasiment la seule de ce nom sur la Côted’Azur… En fait, mes ancêtres étaient originaires d’Ille-et-Vilaine, où j’ai pu remonter jusqu’à un aïeul né vers 1627 et vivant à Saint-Gilles, près de Montauban-de-Bretagne, les autres branches me conduisant dans une dizaine de départements, ainsi qu’en Espagne et en Italie. Après des études de gestion et un passage par les ressources humaines, j’ai bifurqué avec l’arrivée d’Internet, d’abord comme développeur pour finalement intégrer en 2005 l’équipe de Geneanet, où je suis chargé du contenu rédactionnel (newsletters, blog…). Marié et père de deux filles de 25 et 17 ans, je suis également fan de rock, ancien joueur de synthé et de basse, et chronique aussi dans le disque, sans cesser, le week-end, dans ma maison de Seine-et-Marne, de consacrer mes heures perdues à ma généalogie personnelle.

Pourquoi ce livre ?
Comme je l’explique dans les premières pages, ce livre est né de la stupéfaction que j’ai eue de me découvrir un beau jour un ancêtre nommé Villemin à Lépanges-sur-Vologne et en poussant plus loin de me trouver cousin éloigné du célèbre « petit Grégory », avant de me dénicher d’autres cousins sulfureux, tels que Francis Heaulme ou Xavier Dupont de Ligonnès… Autant d’"anti-stars", méritant d’avoir leur généalogie sur Geneastar, que j’avais conçu avec Jérôme Galichon. L’idée me séduisait d’autant plus qu’elle permettait de réagir contre la classique obsession de certains généalogistes se plaisant à afficher des parentés valorisantes, au détriment de cousins moins recommandables, comme bagnards ou autres repris de justice. Leur consacrer un livre était l’occasion de leur rendre une place dans les galeries généalogiques, où mérite à mes yeux d’être signalé tout parent sortant de l’ordinaire, que son image soit positive ou négative.

Comment avez-vous travaillé ?
Dans un premier temps, j’ai reconstitué les généalogies. Soit en partant de zéro. Soit en m’appuyant sur des embryons de généalogie, récupérés au travers d’arbres en ligne et mis bout à bout – voire complétés par des recherches sur des archives numérisées ou indexées. J’ai rapidement possédé un bon fichier, que mes collègues de travail m’ont convaincu de publier. Je me suis alors inspiré du concept défini par Jean-Louis Beaucarnot dans ses livres consacrés aux acteurs de la vie politique, en rédigeant des modules avec biographies, généalogies et cousinages. Le travail achevé, je l’ai soumis à Marie-Odile Mergnac, avec qui nous avons retiré 80 personnages sur 130 pour des raisons de volume, mais aussi déontologiques. Heureusement, nous avons gardé mon préféré, Jules Bonnot, le chef de la fameuse bande, avec qui je cousine par mes ancêtres francs-comtois !

Références

Y-a-t-il un assassin dans votre arbre généalogique ?, Frédéric Thébault, Archives & Culture, juillet 2021, 192 pages, 15 €, ISBN : 978-2-35077-392-6

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Commentaires

1 commentaire
  • Portrait de Michel

    Bonjour, Oui il y a un assassin dans ma généalogie. C'était le GP de mon ex-épouse. Il a tué une femme à Rouen en 1936 pour lui voler son argent. Il a été condamné à la perpétuité et envoyé en prison à Poissy. Il est décédé en 1942 à l'age de 40 ans dans cette prison.

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