Bartis
Ce patronyme fait partie de ces noms dont l’origine fleure bon la Doulce France : dans ce cas précis un lieu-dit remarqué pour sa végétation. Pour différencier les hommes qui n’avaient jusqu’au XIIIe siècle qu’un nom de baptême on a surnommé le noble comme le roturier, le chevalier comme le simple paysan du nom de sa terre d’origine. C’est ainsi que le Moyen Âge a vu se développer le surnom de « Bartis », l’homme qui habitait un lieu-dit « Bartis », « l’endroit caractérisé par des broussailles » (comme par exemple celui situé sur la commune de Layrac dans le Lot-et-Garonne). De l’occitan barto, barte, « terrain couvert de buissons » (« ronces », « genêts », « bruyère », etc.), puis plus particulièrement « bosquet », surtout en Narbonnais et en Gascogne. En Béarn, barto « terrain inondé » se disait d’un terrain exposé aux inondations. C’est à partir du XVe siècle, qu’au hasard d’une transcription sur un acte de baptême, de mariage ou de sépulture, ce surnom d’origine s’est transformé en nom de famille héréditaire. Fréquence et location : le patronyme Bartis compte 25 foyers en France de nos jours. Il se montrait déjà bien présent en Martinique et dans le Maine-et-Loire, à la fin du XIXe siècle, départements auxquels il faut ajouter l’ensemble de la région Ile-de-France à la fin du XXe siècle. Autre piste : un diminutif du nom de baptême popularisé par le culte de saint Barthélemy, apôtre du Christ (en latin Bartolomeus, d’après le nom araméen « fils de Talmaï »).