Borreman
Ce patronyme fait partie de ces noms dont l’origine fleure bon l’ancienne Flandre. Pour différencier les hommes qui n’avaient jusqu’au XIIIe siècle qu’un nom de baptême on a surnommé le noble comme le roturier, le chevalier comme le simple paysan du nom de sa terre d’origine. C’est ainsi que le Moyen Âge a vu se développer le surnom de « Borreman », c’est-à-dire « l’homme du bourg », le « bourgeois », celui qui généralement exerçait une activité de négoce, du flamand bor, « bourg »… C’est à partir du XVe siècle, qu’au hasard d’une transcription sur un acte de baptême, de mariage ou de sépulture ce surnom d’origine s’est transformé en nom de famille héréditaire. Fréquence et location : le patronyme Borreman compte 10 foyers en France de nos jours. Il se montrait déjà bien présent dans le Nord
à la fin du XIXe siècle, département auquel il faut ajouter la Somme et l’ensemble de la région Ile-de-France à la fin du XXe siècle. La forme proche Borremans compte 30 foyers en Franc, et se positionne également largement dans le Nord, ce qui confirme son origine flamande. Nous constatons qu’il y a toutes les chances pour que le patronyme Borreman soit « monophylétique » (du grec mono, « seul » et de phylum, « tribu »). Cette notion s’est appliquée en généalogie à un nom de famille – issu d’un seul individu – à souche unique. Plus un patronyme est rare, plus tous ses porteurs ont des chances d’être « cousins ».