Camoin
Votre patronyme fait partie de ces noms dont l’origine fleure bon la Doulce France : un hameau caractéristique. Pour différencier les hommes qui n’avaient jusqu’au XIIIe siècle qu’un nom de baptême, on a surnommé le noble comme le roturier, le chevalier comme le simple paysan du nom de sa terre d’origine. C’est ainsi que le Moyen Âge a vu se développer le surnom de « Camoin », qui pourrait se rapprocher du portugais Camoens. Signalons le nom du hameau « Camoin » sur la commune d’Aubagne dans les Bouches-du-Rhône (du gaulois cambo, « méandre d’un cours d’eau »). C’est à partir du XVe siècle, au hasard d’une transcription sur un acte de baptême, de mariage ou de sépulture que ce surnom d’origine s’est transformé en nom de famille héréditaire.
Fréquence et location : le patronyme Camoin compte de nos jours 360 foyers en France. Il se montrait déjà bien présent dans les Bouches-du-Rhône à la fin du XIXe siècle, département auquel il faut ajouter le Var et le Vaucluse et les départements de la région Ile-de-France à la fin du XXe siècle. Nous constatons qu’il y a de grandes chances pour que le patronyme Brabant soit faiblement polyphylétique : du grec poly, « plusieurs » et de phylum, « race », « tribu ». Cette notion s’applique à un même nom de famille qui s’est développé au travers des siècles à partir de deux ou trois souches distinctes. C’est le cas de la majeure partie des patronymes qui comptent plus de 300/500 foyers en France de nos jours.