Carrano
Pour différencier les hommes qui n’avaient jusqu’au XIIIe siècle qu’un nom de baptême on a surnommé le noble comme le roturier, le chevalier comme le simple paysan du nom de sa terre d’origine. Ce patronyme fait partie de ces noms présents en France dont l’origine évoque la péninsule italienne. Il serait à rapprocher de Carano (du latin quadrus lapis, « pierre carrée »), commune italienne d’environ 1 000 habitants située dans la province de Trente dans le nord-est de l’Italie, connue au XIXe siècle pour ses bains sulfureux. Signalons également le nom de la commune de San-Martin-de-Caranô dans la province espagnole de Lugo en Galice… C’est à partir du XVe siècle, au hasard d’une transcription sur un acte de baptême, de mariage ou de sépulture que ce surnom
d’origine s’est transformé en nom de famille héréditaire. À rapprocher également du nom de famille Caramaro (très rare en France, moins de 10 foyers), aussi d’origine italienne et composé de caro, « cher » et Amaro, nom d’une personne. Sans que nous puissions mettre en relation directement avec Carrano, signalons le lieu-dit « Rocher-de-Caranoel » sur la commune de Sizun dans le Finistère. Fréquence et localisation : le patronyme Carrano compte 35 foyers en France de nos jours. Il se montrait déjà bien présent dans les Bouches-du-Rhône à la fin du XIXe siècle, département auxquels il faut ajouter Alpes-Maritimes, Ariège, Calvados et l’ensemble de la région Ile-de-France à la fin du XXe siècle.