Infos

La princesse égyptienne

Biographie, présentée comme une autobiographie, écrite à la première personne, d’une parente très éloignée, que ses recherches généalogiques ont révélée à l’auteure. Une femme ayant eu un destin international hors du commun, pour avoir été notamment mariée à un sultan égyptien. Un récit délicat, très intéressant et attachant, s’appuyant clairement sur une excellente documentation.

Trois questions à Marie-Christine Giquel

Sa biographie de Marthe Frézet (1873-1928), une parente très éloignée au destin hors du commun, a valu à Marie-Christine Giquel d’être primée du prix littéraire Archives & Culture en 2022. 

Qui êtes-vous ?

Je dirais que je suis avant tout une très grande curieuse du monde. Depuis ma plus tendre enfance, née en 1951 à Alger, j’ai eu la vocation des voyages, avec une passion pour la marche, et tout cela m’a conduite à faire des études de tourisme et à devenir agent de voyages. Avec en corollaire la généalogie, dans laquelle je me suis plongée voilà une quinzaine d’années, pour avoir là aussi des racines en parfaite harmonie avec ma passion. Des racines internationales, faisant le grand écart entre le Morbihan de mes Giquel – remontés à Bohal, jusqu’au milieu du XVIIe siècle –, le Sud-Ouest et l’Occitanie, pour ma lignée maternelle, mais aussi avec la Belgique, l’Allemagne et l’Italie, tout en passant par la Suède et la Russie. C’est au cours de ces recherches, lorsque, après avoir identifié mes ancêtres, j’ai exploré les branches collatérales, que j’ai découvert, via Geneanet, cette parente très éloignée, nommée Marthe Frézet, dont le destin international ne pouvait évidemment que m’interpeller.

Pourquoi ce livre ?

Pour creuser son personnage, parallèlement aux recherches généalogiques et documentaires classiques, j’ai voulu, en bonne « accro » des voyages, visiter les lieux où elle avait vécu, tant en Italie, qu’en Allemagne et en Pologne. Ensuite, découvrant qu’elle avait des descendants, j’ai voulu les rencontrer. J’ai appris que son petit-fils, bien que d’ascendance égyptienne, était devenu officier anglais, et que, retraité, il tenait un bed and breakfast, dans les Cotswolds, aux environs d’Oxford. Ne voulant absolument pas me faire inviter, j’ai y réservé une chambre pour quelques jours, en plein mois de novembre. Mon « cousin » est venu me chercher en voiture à la gare et m’a durant le trajet dit avoir une grand-mère française. Je n’ai pas relevé et ai attendu d’avoir réglé ma chambre, à mon arrivée, pour exposer le but réel de ma visite. Vous imaginez sa surprise… Nous avons passé trois jours dans les papiers de famille et les albums photos, avant de continuer à vivre, à mon retour à Paris, des mois de complicité. 

Comment avez-vous travaillé ?

Pour réunir la documentation, j’ai travaillé sur les archives et les archives notariales, en France comme en Italie, dont bien sûr l’état civil et la presse, avec une véritable mine, offerte par Retronews, du fait que ses mariages avait fait de mon héroïne une personne très en vue, à laquelle les journalistes s’intéressaient. J’ai complété par des recherches en bibliothèques. Des recherches qui ont été aussi passionnantes que longues et m’ont occupée durant une bonne dizaine d’années. Et puis, un jour, j’ai éprouvé le besoin de mettre tout cela en forme et d’écrire l’histoire de sa vie, à la fois pour moi et pour mon cher cousin anglais, aujourd’hui disparu. Le fait de l’écrire à la première personne s’est tout de suite imposé, en me laissant juste hésiter entre le rédiger au présent ou au passé, mais avec le choix assez rapide de l’imparfait. Mon récit achevé, je me suis souvenue du concours, dont j’avais entendu parler et ai décidé de l’envoyer. Sans imaginer le moins du monde la suite…

Références

La Princesse égyptienne, Marie-Christine Giquel, Archives & Culture, janvier 2023, 176 pages, 14 €, ISBN : 978-2-35077-420-6.

Retrouvez cette actualité dans nos publications

Vous devez vous connecter pour laisser un commentaire.

Cela peut vous intéresser