Les racines champenoises du Lyonnais Édouard Herriot
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Le grand homme politique de la IVe République, dont le nom est attaché à Lyon, pour en avoir été 47 ans le maire, n’y avait aucun ancêtre. Édouard Herriot était né à Troyes, voilà 150 ans, le 5 juillet 1872, et est bien sûr doté d’un arbre généalogique sur Geneastar, qui ne lui vaut que 15 cousins, et qui doit être complété, pour ne donner que la majorité des quartiers paternels.
Cet arbre montre que la lignée des Herriot est d’origine vosgienne, avec son berceau à Saint-Stail, à la limite des deux départements des Vosges et du Bas-Rhin, où les ancêtres étaient de classiques laboureurs et où l’arbre généalogique après être passé par le couple Quirin HERRIOT/Jeanne CHRESTIEN, mariés dans cette localité en 1683, peut être remonté sur quelques générations supplémentaires, avec Nicolas HERRIOT époux de Marguerite PERRION, fils de Jean Demange HERRIOT, ce-dernier devant être né vers 1580. C’est le grand-père du président du Conseil, né dans la commune voisine du Vermont qui, s’étant retrouvé caporal à La Roche-sur-Yon, y convolera avec une Vendéenne, en 1834, et aura un fils né à Rouen, lequel deviendra officier d’artillerie et se mariera à son tour à Troyes – voilà la Champagne –, avec Jeanne COLLON, native quant à elle de Mostaganem, en Algérie.
Dès lors, voilà Herriot pour un quart vosgien (par son grand-père paternel) et un autre quart vendéen, avec des racines à cheval sur les deux départements de Loire-Atlantique et de Vendée, dans les deux villages limitrophes de Gétigné (44) et de Cugand (85), dont des aïeux charpentier, boulanger, tisserands, etc.
Enfin, l’exploration du côté maternel, que l’on pourra faire avec le bel arbre généalogique mis en ligne sur Geneanet par Françoise Sifferlen montrera Herriot doté en fait de deux grands-pères officiers, le second (son grand-père maternel) étant fils d’un vigneron-instituteur et gendre d’un autre officier. Un arbre dont les racines sont cantonnées dans l’Est, dotant Herriot d’ancêtres :
- pour un quart champenois, et plus exactement dans l’Aube (essentiellement aux Riceys, à la limite de la Côte-d’Or, où la lignée maternelle des Collon peut être remontée jusqu’au milieu du XVIIe siècle) et à Champignol-lez-Mondeville (pour la branche Fricot) ;
- pour un huitième bourguignons (dans les communes voisines des Riceys, de Grancey-sur-Ource, Charrey-sur-Seine…, en Côte-d’Or, avec là aussi un ancêtre recteur d’école) ;
- enfin pour un huitième en Franche-Comté, avec l’arrière-grand-mère Chauvelet, née à Besançon (avec père cordonnier natif de Dole, dans le Jura, mais fils d’un couple également bisontin).
Pour compléter, on trouvera :
- avec l’arbre en ligne de Michel Gaxotte, les quartiers de l’arrière grand-mère JEANDEL, tous vosgiens,
- et sur l’arbre en ligne de Jean-Claude Guillaume, les quartiers du sosa n°17 (la trisaïeule Anne MANGIN) avec racines majoritairement vosgiennes (Le Vermont, Celles, Le Saulcy, La Petite-Raon, Moussey, Senones...) mais avec toutefois des ancêtres dans le Nord (par un Gaspard MARCHAL, qui serait natif de Bergues).
Guère de surprises donc, sinon des parentés avec l’historien Pierre Gaxotte, pas vraiment de même sensibilité que le célèbre maire de Lyon.
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Commentaires
Quelle coïncidence ! Je
J'ai lu votre article