Mise en ligne de l'inscription maritime à Lorient en 2022
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Commencée en janvier 2021, la campagne de numérisation des registres des gens de mer de l’Inscription maritime de Bretagne-Sud vient de s’achever à l’antenne lorientaise du Service historique de la Défense (SHD).
En tout, 75 mètres linéaires de documents ont été numérisés pour la période 1764-1959 dans le cadre d’une convention entre le SHD et FamilySearch, soit 1 040 registres. La mise en ligne, sur le portail Mémoire des Hommes s’agissant du SHD, est prévue avant la fin de l’année mais seulement pour les documents allant jusqu’en 1921, délais de communicabilité obligent.
Créée sous Louis XIV et établie pendant300 ans, l’inscription maritime (Administration des classes avant 1795) a suivi la carrière des gens de mer afin de connaître les ressources disponibles pour la marine militaire, à une époque où elle ne disposait pas encore de marins de métier hormis les officiers d’état-major. Elle disposait de bureaux dans les principaux ports au sein de quartiers maritimes, sans cesse réorganisés au cours des siècles, pour en compter une centaine vers 1900, sur tout le littoral français et même le long des fleuves.
L’Inscription maritime de Bretagne-Sud recoupe les quartiers d’Auray, Belle-Ile, Concarneau, Groix, Lorient, Redon et Vannes, d’une importance inégale : le plus grand, Vannes, avec ses 262 registres, a représenté 43 665 vues, contre 29 registres et 2 150 vues pour Redon, le plus petit.
La numérisation des registres conservés à Lorient a pris 14 mois. « C’est une opération qui s’est avérée délicate du fait de l’état de détérioration de certains registres mais le travail conjoint de FamilySearch, du SHD de Lorient et de la direction du SHD à Vincennes a permis de numériser l’ensemble des registres dont une partie a pu bénéficier d’une restauration préalable », nous ont déclaré Sylvain Athénour, directeur des opérations de Family Search pour l’Europe francophone, et Jean-Claude Leroux, du SHD Lorient.
« Au total, ce sont près de 187 000 images qui permettront de retracer la vie et la carrière d’un ancêtre marin, civil ou militaire du 18e au 20e siècle, dans les limites des règles de communicabilité et de diffusion des informations sur Internet. »
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Le succès de l’opération a d’ailleurs poussé le partenariat vers la numérisation d’une autre série à Lorient, celle des Engagés dans la Marine pour la période 1857-1931 (cotés 1M).
« Le fonds des Engagés est le dernier volet d’un triptyque lorientais à vocation généalogique initié par le fonds de la Compagnie des Indes (18e siècle), puis par celui de l’Inscription maritime (18e-20e siècles), soit une succession chronologique numérisée permettant de documenter l’histoire humaine et sociétale sur trois siècles », selon Sylvain Athénour et Jean-Claude Leroux.
Vers le début de l’été, le partenariat entre FamilySearch et le SHD se poursuivra à Brest avec la numérisation des registres des gens de mer de l’Inscription maritime conservés sur ce site.
Les registres de l’Inscription maritime sont conservés pour les trois quarts aux archives des cinq ports militaires que sont Lorient, Brest, Cherbourg, Rochefort et Toulon - sièges des régions maritimes et actuelles antennes du SHD - et pour un dernier quart dans divers services d’Archives départementales. Parmi ces derniers, la Vendée a d’ores et déjà mis en ligne ses registres pour la période 1850-1880.
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Commentaires
bonjour
Bonjour Madame,