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Pierre Mauroy, enraciné dans le Nord

L'ancien Premier ministre PS Pierre Mauroy est mort cette semaine à l'âge de 84 ans.

Porté par plus de 300 foyers français, le patronyme Mauroy a ses pics de fréquence dans la Marne, l’Aisne et la Nièvre et s’explique normalement par le surnom d’un "mauvais roy". Aux côtés de Roy et Leroy, noms qui avaient surnommé au Moyen Âge le gagnant d’un jeu d’adresse – souvent une épreuve de tir à l’arbalète –, Mauroy avait désigné le mauvais gagnant, soit par erreur d’appréciation ou soit par tricherie.

Dans le Nord et en Belgique, cependant, le nom avait sans aucun doute eu un sens différent, pour y désigner plus banalement l’homme originaire de la petite commune ainsi nommée, située au sud du département du Nord, aux confins du Pas-de-Calais et de l’Aisne. Une localité dont l’étymologie semble quant à elle renvoyer à un ancien poste romain, occupé par des mercenaires maures.

Une étude de Joseph Valynseele complétée par des arbres en ligne

La généalogie du Premier ministre de François Mitterrand a été étudiée, dès les années 1980, par le grand généalogiste qu’a été Joseph Valynseele, le premier à avoir travaillé sur les origines des personnalités. Travaillant avec les moyens et méthodes de l’époque, il n’avait guère dépassé le XVIIIe siècle, y compris pour les Mauroy, pour lesquels on dispose aujourd’hui de données nettement plus anciennes.

Les arbres généalogiques en ligne, reprenant ses publications, sont de ce fait très nombreux, mais peuvent être complétés par d’autres, qui permettront de remonter plus avant.

C’est ainsi que l’on peut découvrir, antérieurement aux bûcherons et aux laboureurs trouvés par Valynseele à Saint-Amand-les-Eaux, une ou deux générations antérieures, conduisant à des meuniers, établis sous Louis XIV dans le village frontalier de Rumegies.

Au reste, comme je l'indique dans ma chronique du Journal du Dimanche, les racines ne sont quasiment que du Nord, avec, côté paternel : Saint-Amand-les-Eaux (Mauroy, Deloffe, Copin, Mathon…) et côté maternel Catillon-sur-Sambre, Leval, Quivrechain (Merlin, Hedon, Barbier…). Un seul quartier hors du Nord : Arthur Bronne, le n° 12, né à Paris et placé comme domestique dans le Nord, fils de Melchior et Catherine ou Césarine Weullaume (?), dont on ignore l’origine. Sauf que là encore, Melchior semble être désormais identifiable, comme né en 1821 à Belfort (fils de Germain et Françoise Cuenin…).

Un des arbres en ligne de Pierre Mauroy les plus complets est celui proposé par Daniel Ghettem, sur GeneaNet, qui pourra être complété par celui de Jean-Luc Bauduin, très documenté, relativement aux premières générations. Des ancêtres modestes et vrais…

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