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La très belle généalogie de Gabriel Attal

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Gabriel Attal, nommé Premier ministre par le Président de la République, le 9 janvier 2024.
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Le nouveau et très jeune Premier ministre, Gabriel ATTAL–de COURISS, issu d’un couple de Parisiens déjà bien « lancés », avec des parents avocats puis dans le cinéma, a un arbre généalogique particulièrement intéressant.

D’abord, pour être une personnalité à triple culture, descendant pour un quart (par les ATTAL) de familles juives séfarades, avec son patronyme d’origine, issu de l’arabe attâl, désignant le portefaix, et hérité d’une lignée établie à Marsa, en Tunisie, depuis au moins le début du XVIIIe siècle. Un patronyme auquel il a donc décidé d’ajouter à titre de nom d’usage celui de sa mère, Marie de COURISS, une femme elle-même à double culture, par ses deux grands-pères : l’un, Alexandre de COURISS, musicien russe, avait gagné sa vie de réfugié comme précepteur, et l’autre, Amédée de LA FOREST-DIVONNE, était un comte français authentique. À noter que face aux ancêtres juifs séfarades s’ajoutaient des juifs ashkénazes (par Jeanine Weil, l’épouse du grand-père paternel pédiatre, née à Paris en 1920, et apportant les classiques ancêtres juifs de l’Alsace-Lorraine).

Un record et des cousinages célèbres

La généalogie de Gabriel Attal est extrêmement dispersée et tient à ce plan du record, lui valant des ancêtres dans plus de quatorze départements (Ain, Ardèche, Aube, Côtes-d’Armor, Dordogne, Hérault, Jura, Loire-Atlantique, Loiret, Maine-et-Loire, Meurthe-et-Moselle, Morbihan, Moselle, Haut-Rhin) et dans sept pays étrangers (Allemagne, États-Unis, Italie, Royaume-Uni, Russie, Suisse, Tunisie). Cela, alors que ses autres challengers, Sébastien Lecornu et Richard Ferrand, n’avaient, le premier des racines que dans deux départements et le second dans cinq ou six, tout en cousinant, il est vrai, par un couple de Normands de la fin du XVIIe siècle, avec… Élisabeth Borne !

Mas si Gabriel Attal ne cousine pas avec cette dernière, il est évident qu’il n’en va pas moins – bottin mondain et Gotha obligent – collectionner les cousinages, avec, pour plus proche parente célèbre Françoise de Panafieu (avec un couple communn marié en 1855, BOUTHILLIER-CHEVIGNY / DODUN de KERAMON), puis (par les PORTALÈS) avec la famille de Monaco (descendants par ailleurs des Goyon-Matignon, propriétaires de ce fameux hôtel auxquels ils ont laissé leur nom), ou avec Josselin de Rohan et Caroline Tresca (par les BAUDON de MONY), Charlotte Corday (par les CROISMARES), etc. Comme par ses ancêtres juifs d’Alsace-Lorraine, il cousine à la fois avec le chanteur Raphaël, le capitaine Dreyfus et l’ancien ministre Jack Lang (par le couple ZIVY-GRUMBACH).

L’arbre généalogique du nouveau premier ministre fourmille de noms connus, que ce soit chez les ancêtres paternels, avec les MODIGLIANI, originaires d’Italie, ou chez les ancêtres russes, avec l’arrière-grand-père, Ivan Iraklievitch de Couriss, né en 1841, maréchal de la noblesse russe du district d’Odessa et une branche dans laquelle on trouve les plus grands noms de l’ancienne aristocratie de l’empire des tsars (Dolgorouky-Krymsky, Potemkine, Galitzine, Orlov…) et jusqu’à un amant de la grande Catherine II. Sans oublier un ambassadeur de Russie à la cour de Louis XV, le prince Bariatinsky, marié à la princesse allemande Catherine de Schleswig-Holstein-Sonderbourg-Beck, par laquelle Gabriel Attal descend des anciennes familles royales du Danemark – notamment du roi Christian III –, de Suède, de Prusse, de Bavière…

Il en va évidemment de même avec les quartiers français, par les LA FOREST-DIVONNE (famille d’extraction chevaleresque, connue en Savoie depuis le XIIIe siècle), alliés aux lignées aristocratiques les plus en vue : MAILLÉ de La TOUR-LANDRY, PECHPEYROU-COMMINGES de GUITAUT, HOTTINGUER, COLBERT, etc. Avec aussi la dynastie des grands banquiers, les barons Hottinguer, d’origine suisse, dont le « fondateur », Jean-Conrad, avait épousé à Londres en 1793 Martha Redwood, descendante d’un marin anglais de Bristol, devenu armateur et millionnaire, avec des plantations de canne à sucre et qui, comme beaucoup de ses semblables, avait aussi été un grand marchand d’esclaves. On peut encore citer une aïeule sous-gouvernante du Roi de Rome et un ancêtre un noble breton, guillotiné sous la Terreur (Claude Denis DODUN, contrôleur général des finances, directeur général des fermes du roy à Lorient et administrateur de la Compagnie des Indes).

Dès lors, on ne saura s’étonner de trouver plusieurs ancêtres rois, le plus proche étant le roi fou Charles VI, époux de l’infidèle Isabeau de BAVIÈRE, faisant de Gabriel Attal un descendant de Saint-Louis et donc – comme Marine Le Pen et tant d’autres –, de Mahomet. Cela, alors qu’une aïeule paternelle, Dehia Chaltiel, petite-fille rabbin de Corfou, en Grèce, conduisait à lignée ayant slalomé entre l’Italie, la Grèce et Barcelone, où elle serait arrivée au XIe siècle de Bagdad et que les généalogies traditionnelles relient directement au roi David, donnant ainsi à Gabriel Attal le père Adam pour ancêtre direct, à la 132e génération…

Comme annoncé, cette généalogie, très enchevêtrée et sans contestation l’une des plus surprenantes de celles des acteurs politiques majeurs d’aujourd’hui, pourra être explorée :

sachant que les ancêtres du premier quartier inconnu - Eugénie PICHOREL, en fait d’origine bretonne, fille de Augustin Julien et de Jeanne Louis LEBORGNE, mariés à Nantes en 1781 (cf. acte sur FILAE) - sont pour partie en ligne par l’arbre déposé sur Geneanet par Pascal Lorant et Les Amis du Turnegouët avec de modestes ancêtres vivants à Saint-Brieuc.

Une généalogie que l’on n’a pas encore fini d’analyser et d’explorer...

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Généalogie de Gabriel Attal sur Geneastar.
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Capture Geneastar

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