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Le généalogie de Jean-Louis Debré

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Jean-Louis Debré au salon du Livre de Paris en 2012.
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S. Veyrié

Issu d’une grande famille de la politique, bourrée de gens connus (voir la fiche sur la famille Debré sur Wikipédia), Jean-Louis Debré s’était lui-même beaucoup intéressé à la généalogie et à l’histoire de sa famille. Dès lors, on s’attend à en trouver en un clic un arbre très complet. Il n’en est rien. Celui présenté sur Geneastar n’est que très partiel et appelle de nombreux compléments et commentaires.

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Généalogie de Jean-Louis Debré sur Geneastar.
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Capture Geneastar

Mais rappelons d’abord à grands traits l’histoire familiale, en commençant par la lignée patronymique, au parcours très particulier, avec une famille de Juifs convertis et dont le nom d’origine n’était nullement Debré.

Les ancêtres étaient arrivés en Alsace vers 1790, avec Moïse Horburger, un négociant juif venu d’Ichenhausen, en Bavière, dont le nom indiquait clairement que sa famille était originaire de la localité bavaroise d’Horburg. Son fils, Anselme, s’établit à Westhoffen, dans le Bas-Rhin, où il fut tout à la fois instituteur, écrivain public et mercier, en même temps que chantre de synagogue. En 1808, pour satisfaire au senatus consulte de Napoléon Ier, obligeant les Juifs, dont les patronymes n’étaient jusqu’alors pas fixes, à en prendre un définitif, il choisit celui de Depré, nom auquel l’accent alsacien jouant des tours, sera un beau matin retrouvé sous sa forme actuelle : un patronyme rare, porté par moins de 50 foyers français, partagés entre cette famille et quelques autres, sans rapport avec elle.

Le fils d’Anselme, époux d’une fille de rabbin, deviendra marchand de blé. En 1872, il verra son fils, Simon, âgé de dix-huit ans, opter comme beaucoup d’Alsaciens-Lorrains pour la nationalité française et prendre la route de Paris, où il épousera Marianne Trenel, fille du grand rabbin Isaac Trenel, directeur de l’École rabbinique de France, avant de devenir grand rabbin lui-même.

À la génération suivante, Robert Debré et son cousin germain, Anselme Schwartz – qui deviendra son beau-frère – se dirigeront vers la médecine, le premier devant jeter les bases de la pédiatrie moderne et présider l’Académie de Médecine, le second devenant grand chirurgien et entrant lui aussi à l’Institut.

De ce côté-là, les quartiers sont très homogènes, avec de classiques ancêtres juifs de Lorraine et d’Allemagne (menant jusqu’aux GROTWOHL, ZIVY, OPPENHEIM, HALÉVY…) que l’on pourra explorer grâce à la belle base de données sur Geneanet de la regrettée Muriel Lévy, base livrant évidemment son lot de cousinages inattendus, avec notamment par les Trenel, de Metz, une parenté avec Laurent Fabius, son successeur au Conseil constitutionnel, et par les Aron, de Phalsbourg, avec DSK et de façon plus proche avec l’épouse du capitaine Dreyfus.

Voilà pour l’ascendance du grand-père paternel, Robert Debré, qui épousa une des premières femmes internes des Hôpitaux de Paris, Jeanne Debat-Ponsan, fille d’un peintre réputé, d’origine toulousaine, fils et petit-fils de musiciens, mais dont la généalogie est loin d’être maîtrisée. On verra ici l’arbre de Claude Foissey, envoyant pour les DEBAT en Languedoc, et pour les GARNIER, en Bourgogne, Lorraine et Champagne.

À la génération suivante, le père du disparu, Michel (1912-1996), premier ministre du Général de Gaulle et auteur de notre constitution, épousa Anne Marie Lemaresquier, fille d’un architecte de la gare d’Orsay et comptant elle aussi des ancêtres artistes, avec un peintre et un couple de musiciens d’origine espagnole. Des quartiers eux aussi dispersés, avec :

Une généalogie à la mesure de l’homme !

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