Un héritage invisible

Daniel Wappler a appris à 13 ans que l’homme qu’il appelait « papa » n’était pas son père biologique. Alors qu’il allait entrer dans l’adolescence, cette révélation l’a amené à s’interroger sur lui-même, et sur sa légitimité au sein de la famille. Plutôt que de sombrer dans la dépression, il a alors décidé de comprendre l’histoire de ses géniteurs pour se construire et envisager le futur. Il fut rapidement pris par la passion généalogique et commença à explorer l’ensemble de ses racines familiales. Son envie n’était pas de collectionner les noms et les dates, mais plutôt de savoir comment ses ancêtres avaient vécu et traversé l’histoire de leur temps, pour tenter d’en déduire ce que devaient être leur caractère, leur état d’esprit, leurs idées et leurs aspirations.

Son livre raconte le long cheminement de la recherche qui lui permet aujourd’hui, âgé de 77 ans, d’assumer pleinement l’histoire qui est la sienne. Plus qu’une quête historique, c’est un véritable récit d’analyse sur la construction de la personnalité, des relations entre individus et de l’histoire familiale. Lors de la lecture, on est très souvent ému car Daniel Wappler nous fait vivre avec lui les grands moments de ses recherches, comme lorsqu’il rencontra pour la première fois sa famille américaine en 2003, et découvrit son « héritage invisible ».

Après avoir rédigé les 250 pages de son récit, l’auteur pensait en réserver la diffusion à sa famille et à ses proches. Mais j'ai convaincu mon « cousin » (par une branche gâtinaise de notre généalogie) de le proposer à tous les lecteurs intéressés par leurs ancêtres. Car ce récit qui mêle souvenirs, généalogie, recherche historique et documentaire, réflexions et génétique, peut profondément inspirer ceux qui cherchent à comprendre ce que sont leurs racines profondes.