Baillou
L’origine de ce patronyme nous ramène au latin bajulare, « donner », « bailler », dans le sens de « tuteur », qui a donné l’ancien français bailly et l’occitan bayle, « gouverneur », « régent », « garde », « administrateur », comme dans : « Jehan de Landes, chevalier, ad present bail(e) de la comté de Saint Paul » (XVIe siècle).
Petit rappel historique : apparus au XIIe siècle, les baillis ou bailes, officiers nommés par le roi de France pour rendre la justice dans les provinces, perdent leurs pouvoirs au fil des temps. Derniers sursauts de leur ancienne gloire, ils président les assemblées des trois ordres après la convocation des états généraux en 1789. Fréquence et localisation : le patronyme Baillou compte environ 250 foyers en France de nos jours. Il se montrait présent dans l’Indre-et-Loire, en Charente-Maritime, en Gironde à la fin du XIXe siècle, départements auxquels il faut ajouter le Loir-et-Cher à la fin du XXe siècle. Nous sommes donc bien en présence d’anciens surnoms évoquant le bailli ou baile, ses proches, sa domesticité, ses terres et les paysans qui y étaient attachés, voire plus rarement dans un sens ironique un surnom donné à des personnes qui avaient un sens marqué de l’autorité.
Variantes patronymiques : Bailloud, 40 foyers en France, Rhône, Isère ; Baillout, très rare, moins de 10 foyers en France ; Baillod, 20 foyers en France, Ain, Rhône. Pour mémoire : le patronyme Baillot compte environ 500 foyers en France de nos jours : Paris, Yonne, Meurthe-et-Moselle, Haute-Vienne et Maine-et-Loire ; d’autre part, avec 8000 foyers, le patronyme Bailly occupe le 123e rang parmi les noms de famille les plus fréquents en France. Sa répartition géographique le situe essentiellement dans le Nord et l’Est.