Baudet
Les imprécisions qui règnent sur les patronymes issus de vieux surnoms germaniques - comme Baudet - laissent toujours planer une large part de mystère sur leur véritable origine. Cette énigme est d’autant plus grande que nous sommes en présence de dénominations qui nous font remonter quinze siècles en arrière. Souvenons-nous de la chute de l’Empire Romain, au milieu du Premier millénaire. A cette époque, les chefs de guerre germaniques portaient des noms composés. La vieille forme germanique Bald, « audacieux » se situe donc bien à l’origine du nom de famille BAUDET. Si elle est parvenue jusqu’à nous, c’est en grande partie grâce aux populations gallo-romaines qui l’adoptèrent comme nom de baptême - Baldus - à partir du VIe siècle. Cependant, ce n’est qu’à partir du XIIIe siècle que ce nom s’est progressivement fixé pour devenir un patronyme héréditaire, se déclinant en Baud, puis BAUDET. Fréquence et localisation : avec 2 455 foyers, soit plus de 6 600 personnes, le patronyme BAUDET occupe le 574e rang des noms les plus répandus en France. Il est présent dans les Côtes-d’Armor, dans l’Indre, en Gironde, etc. Autres pistes : un surnom évoquant le baudet, l’étalon de l’ânesse, également issu du germanique bald, dans le sens de « plein d’ardeur »… Nota : nous avons relevé une centaine de lieux-dits « Baudet » en France, notamment au dessus de la Loire. Ils témoignent de la présence ancienne de familles BAUDET en ces lieux ou évoquent une baude, du gaulois balta, « marécage ».