Bordu
Votre patronyme fait partie de ces noms dont l’origine fleure bon la Doulce France : un hameau, une ferme de première importance, un château fort, un lieu-dit caractérisé par un bois dense ou un bouquet d’arbres, une clairière bien cachée, un marais mystérieux ou bien encore le bord d’une rivière paisible. Pour différencier les hommes qui n’avaient jusqu’au XIIIe siècle qu’un nom de baptême, on a surnommé le noble comme le roturier, le chevalier comme le simple paysan du nom de sa terre d’origine. C’est ainsi que le Moyen Âge a vu se développer le surnom de « Bordu », « l’homme de la borde, de la maison rudimentaire » de l’ancien français borde, « abri champêtre », « chaumière », issu du vieux germanique borda, « cabane en planches ».
C’est à partir du XVe siècle, au hasard d’une transcription sur un acte de baptême, de mariage ou de sépulture que ce surnom d’origine s’est transformé en nom de famille héréditaire qui s’est transmis par le père de génération en génération. Fréquence et localisation : le patronyme Bordu compte 15 foyers en France. Il se montrait déjà présent dans le Cher, l’Allier, la Nièvre à la fin du XIXe siècle, auxquels il faut ajouter les départements de la région Ile-de-France à la fin du XXe siècle. Pour mémoire, le bordier, était l’homme qui tenait une borde, « la terre soumise au droit de bordage » (ou de « bordelage » ou encore de « borderie »). Le propriétaire concédait la jouissance de la terre à un bordier à condition qu’il demeure sur le bien, le cultive et paye une redevance en argent pour les près, les bois, les vignes ; en blé pour les terres labourables, en plumes (en volailles), pour le bétail.