Descours
Remontons le temps : pour différencier les hommes qui n’avaient jusqu’au XIIIe siècle qu’un nom de baptême, on a souvent surnommé le noble comme le roturier, le chevalier comme le simple paysan du nom de sa terre d’origine. C’est ainsi que le Moyen Âge a vu se développer le surnom « des Cours », « l’homme originaire d’un lieu-dit caractérisé par un cours d’eau » (cours, « rivière » dans l’Ouest : Saintonge, Aunis, et le Sud-Ouest, Gascogne) ; ou « l’homme originaire d’un lieu-dit « Court », « tenure », « exploitation agricole », du bas-latin curtis, « cour de ferme ». À partir du XIVe siècle, ce surnom a pu être consigné sur les anciennes chartes et les registres des terriers (précurseurs du cadastre), puis au XVe siècle, c’est au hasard d’un acte de baptême, de mariage ou de sépulture qu’il est devenu un nom de famille héréditaire. Fréquence et localisation : le patronyme Descours compte 600 foyers en France de nos jours. Il se montrait déjà bien présent en Haute-Loire, dans l’Ardèche, la Loire à la fin du XIXe siècle, départements auxquels il faut ajouter la Saône-et-Loire, la Drôme et l’ensemble de la région Ile-de-France à la fin du XXe siècle.