Duchauffour
Nous sommes en présence de l’ancien surnom de l’homme originaire d’un lieu-dit caractérisé par un « four à chaux ». Son origine nous rappelle les influences du règne minéral sur l’origine des noms de famille. Le grec khalix, « caillou » et le latin calcis, « calcaire » (cf. la moderne « calcification », terme médicale désignant le dépôt de sels de calcium dans les tissus organiques) ont donné son nom à la substance très répandue dans la nature qui forme la pierre calcaire très appréciée dans le bâtiment. Mais, c’est surtout quand il est travaillé par l’homme que le calcaire nous intéresse. On rencontrait autrefois dans les forêts, aux endroits où l’on trouvait des pierres à chaux, des fours rudimentaires qui permettaient en les faisant brûler d’en extraire un produit connu sous le nom de « chaux vive » et de « chaux éteinte » quand on y ajoutait de l’eau. Mélangée à du sable, la chaux formait un excellent mortier servant à monter les maçonneries de pierre, à bâtir les cloisons, à jointer les sols, donnait des enduits extérieurs et intérieurs, etc. Formes patronymiques : du Chauffour, Duchauffour, 65 foyers en France, se montre présent dans l’Oise, en Ile-de-France à la fin du XIXe siècle ; en Moselle, dans les Alpes-Maritimes, le Cher à la fin du XXe siècle. Forme proche : Chauffour, 400 foyers en France, Corrèze, Puy-de-Dôme, etc. À noter qu’il est également bien représenté en Limousin et plus particulièrement en Corrèze. À rapprocher, bien évidemment, du nom des nombreux lieux-dits « Chauffour », « le Chauffour », environ une centaine répartis sur le territoire, sauf en Bretagne, dans le Nord et en Alsace.