Lacolley
Ce nom de famille est indirectement issu d’un nom de baptême. Son étymologie nous fait remonter le temps. À son origine lointaine le nom de baptême popularisé par saint Nicolas (du grec Nikê-laos, « victoire du peuple » qui a donné le latin Nicolaus). Comment ce nom de baptême est-il devenu héréditaire ? À partir du XIIIe siècle, nos ancêtres n’ont que le nom de baptême pour différencier les individus, le nom de baptême Nicolas a fait l’objet de très nombreuses variantes, notamment en fonction des parlers locaux… À partir du XVe siècle, c’est au hasard d’une transcription sur un acte de baptême, de mariage ou de sépulture que ce nom de baptême est devenu héréditaire, se transformant en patronyme sous des formes différentes. Ce fut le cas de « Colley » (95 foyers en France, notamment en Normandie), une forme de Nicollette, Nicolley, après aphérèse, la chute de la première syllabe (« Ni-Colley »). En un deuxième temps est venu le surnom du « fils à “la Colley” », une veuve ou une femme à forte personnalité… C’était alors un « matronyme », un nom transmis par une femme. Fréquence et localisation : redevenu patronyme, nom transmis par le père à la génération suivante, Lacolley compte 75 foyers en France de nos jours. Il se montrait déjà bien présent dans la Manche à la fin du XIXe siècle, département auquel il faut ajouter le Calvados, la Seine-Maritime et l’ensemble de la région Ile-de-France à la fin du XXe siècle. De toute évidence le patronyme Lacolley doit être considéré comme « monophylétique » (du grec mono, « seul » et de phylum, « tribu »). Cette notion s’est appliquée en généalogie à un nom de famille – issu d’un seul individu – à souche unique. Plus un patronyme est rare, plus ses porteurs ont des chances d’être « cousins ». À signaler le patronyme Lacollay, beaucoup plus rare, moins de 10 foyers en France, présent à la Réunion ; Collay, 125 foyers en France se retrouve également en Normandie.