Laniesse
L’origine de nom de famille s’explique par un surnom donné il y a plus de sept cents ans ! Au XIIIe siècle, au temps où les architectes et les compagnons commencent à construire nos cathédrales, où les campagnes se peuplent dans toute l’Europe, le besoin se fait sentir de différencier les individus. À cette époque ils n’ont que leur nom de baptême pour se distinguer les uns des autres. Le surnom qualificatif apparaît à ce moment, il fait référence à « Laniesse » « le fils de la nièce », et évoque une relation familiale, de l’ancien français nièce, niecette, « nièce », « descendante », comme dans : « a sa niecette a fuet le feu, alumer et la table mettre… » (XVIe siècle). Ce surnom strictement individuel à son origine est parvenu jusqu’à nous en raison de la forte personnalité de celui qui le mérita le premier. À partir du XIVe siècle, ce surnom devenu usuel a pu être consigné sur les anciennes chartes et les registres des terriers (précurseurs du cadastre), puis au XVe siècle, c’est au hasard d’un acte de baptême, de mariage ou de sépulture qu’il est devenu un nom de famille héréditaire, transmis par le père de génération en génération. Fréquence et localisation : le patronyme Laniesse comptait 61 naissances en France entre 1891 et 1915. Il se montrait déjà bien présent en Seine-et-Marne à la fin du XIXe siècle, département auquel il faut ajouter le Pas-de-Calais et l’ensemble de la région Ile-de-France à la fin du XXe siècle. Pour mémoire : Neveu, 3 600 foyers en France, présent dans le Nord, le Nord-Ouest et en Ile-de-France. Autres formes patronymiques proches : Nièce, Lanièce, Niepce, etc. L’histoire a retenu le nom de Joseph-Nicéphore Niepce, physicien et inventeur français (1765-1833) : dès 1812, il obtient des négatifs au chlorure d’argent et des positifs au bitume de Judée. Cette invention fut mise à profit par Louis Daguerre qui l’exploita commercialement.