Le Meur
L’origine de ce nom de famille s’explique par un surnom donné il y a plus de sept cents ans ! Au XIIIe
siècle, au temps où les architectes et les compagnons commencent à construire nos cathédrales, où les campagnes se peuplent dans toute l’Europe et en « Armorique », le besoin se fait sentir de différencier les individus. À cette époque ils n’ont que leur nom de baptême pour se distinguer les uns des autres. Le surnom qualificatif apparaît à ce moment, il fait référence à une particularité du premier « le Meur », « l’homme caractérisé par sa grande taille », à rapprocher du gallois mawr, du vieux irlandais mar qui avaient ce sens. Ce surnom strictement individuel à son origine est parvenu jusqu’à nous en raison de la forte personnalité de celui qui le mérita le premier. À partir du XIVe siècle, ce surnom devenu usuel a pu être consigné sur les anciennes chartes et les registres des terriers (précurseurs du cadastre), puis au XVe siècle, c’est au hasard d’un acte de baptême, de mariage ou de sépulture qu’il est devenu un nom de famille héréditaire, c’est-à-dire transmis par le père de génération en génération. Fréquence et localisation : le patronyme Le Meur compte 2 550 foyers en France de nos jours. Il se montrait déjà bien présent dans le Finistère et les Côtes-d’Armor à la fin du XIXe
siècle, départements auxquels il faut ajouter le Morbihan et l’ensemble de la région Ile-de-France à la fin du XXe siècle. Nota : la variante Lemeur compte 265 foyers en France, également présente en Bretagne. De toute évidence le patronyme Le Meur doit être considéré comme polyphylétique : du grec poly, « plusieurs » et de phylum, « race », « tribu ». Cette notion s’applique à un nom de famille qui s’est développé au travers des siècles à partir de plusieurs souches distinctes. C’est le cas de la majeure partie des patronymes qui comptent plus de 300/500 foyers en France de nos jours.