Maes
Ce nom de famille est issu d’un nom de baptême, son étymologie nous fait remonter le temps. La fréquence du nom de baptême originel s’explique aussi bien par le prestige du saint homme Thomas (de l’araméen Toma’, « jumeau »), que par sa position hiérarchique. Comment ce nom de baptême est-il devenu héréditaire ? Entre le Ve et le Xe siècle chacun des habitants de notre pays ne portait que son nom de baptême. À partir du XIIIe siècle, pour différencier les individus, le nom de baptême Thomas a fait l’objet de très nombreuses variantes, notamment en fonction des parlers locaux. Enfin, ce n’est qu’à partir du XVe siècle au hasard de la transcription sur un acte de baptême, de mariage ou de sépulture que ce nom de baptême est devenu héréditaire, se transformant en nom de famille sous la forme flamande Thomaes, puis sous la forme Maes, après aphérèse, chute de la première syllabe de (Tho) Maes… Saint Thomas, apôtre (1er siècle) : homme d’une seule pièce, il doute de la Résurrection et n’est entièrement convaincu que lorsqu’il voit les plaies du Christ. D’après la tradition, il aurait évangélisé les Mèdes et les Perses. En Inde, sur la côte de Malabar, quelques milliers de fidèles portent encore de nos jours le nom de « Chrétiens de saint Thomas ». Fréquence et localisation : le patronyme Maes compte 1 515 foyers en France de nos jours. Il se montrait déjà bien présent dans le Nord, le Pas-de-Calais à la fin du XIXe siècle, départements auxquels il faut ajouter la Guadeloupe et l’ensemble de la région Ile-de-France à la fin du XXe siècle. Différentes formes en Europe : Thomaes, Dimke, Dhoms (Allemagne) ; Thomas, Maas, Maessen (Belgique et Pays-Bas) ; Tommy, Thompson, Thomson (Angleterre) ; Tuomas (Finlande) ; Tomas (Espagne) ; Tomaso, Tomasi, Tomasino, De Tomaso (Italie) ; Tomas, Tome (Portugal) ; Thômidês (Grèce) ; Tomaszewski (Pologne) ; Toumanov (Russie), Toumanian (Arménie), etc.