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Mémoire des hommes met en ligne les registres matricules de la Révolution et du Consulat

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Registre du 3e bataillon de volontaires des Vosges, dit de Mirecourt, cote GR 16 Yc 546.
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Capture Mémoire des hommes

Après les registres de contrôles de troupes d’Ancien Régime (1682-1793), Mémoire des hommes vient de mettre en ligne 1 676 registres des séries 16 et 17 YC qui comprennent pour l’essentiel les registres matricules de la Révolution et du Consulat.

Les registres GR16 et 17 YC couvrent une période qui va des premières levées de volontaires, en 1791, à la constitution puis la dissolution des demi-brigades (1793-1803) mais leur spectre chronologique est en réalité plus vaste, allant de 1747 à 1839, car certains registres des bataillons de volontaires ont été conservés et poursuivis malgré le changement de dénomination des unités.

C’est sous la Révolution que l’usage du terme de « registre matricule » s’est généralisé en remplacement des termes « registres de signalement » ou « registres de contrôles de troupes » utilisés auparavant. Ces registres matricules diffèrent cependant de ceux qui sont conservés dans les dépôts d’archives départementales dans la mesure où ils sont propres à chaque unité.

Ils étaient établis en double, au moment de la levée des soldats, et l’un des deux était renvoyé au ministère, formant la collection aujourd’hui conservée par le Service historique de la Défense (SHD) à Vincennes. Les numéros des bataillons ou des demi-brigades se suivent mais certains numéros sont manquants : parfois le bataillon ou la demi-brigade existe sur le papier mais n’a jamais été constitué dans les faits ; parfois le registre n’a jamais été complété, jamais été envoyé à l’administration ou a été perdu ou détruit ; parfois enfin, le registre utilisé est en fait celui d’une unité antérieure que l’on a conservé et continué à remplir.

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Tout comme les registres de l’Ancien Régime, les registres de la Révolution et du Consulat sont ouverts à l’indexation collaborative.
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Capture Mémoire des hommes

Parmi les registres existants, certains dont l’état nécessitait une restauration n’ont pas encore numérisés et seront mis en ligne progressivement après restauration.

Tout comme les registres de l’Ancien Régime, les registres de la Révolution et du Consulat sont ouverts à l’indexation collaborative et Mémoire des hommes propose d’ailleurs deux formulaires de recherche aux internautes, l’un dans les instruments de recherche et l’autre dans les annotations, peu utile à ce stade pour la décennie 1793-1803. Dans l’immédiat, mieux vaut connaître l’unité dans laquelle a servi l’individu recherché (régiment, bataillon, compagnie) et sa date d’incorporation ou du moins la période durant laquelle il a servi.

Les registres matricules enregistrent les signalements des sous-officiers et soldats (nom, date et lieu de naissance, noms des parents, taille…), les dates de leur incorporation et leurs grades successifs, les motifs de sortie et les campagnes réalisées pendant la durée de leur service. Ils permettaient de lutter contre les désertions mais aussi de faire reconnaître les droits des soldats, des veuves et des orphelins.

En tout, le SHD conserve, sous les cotes GR 1 à 49 YC, environ 25 000 registres de contrôles des hommes de troupes allant de la fin du XVIIe siècle, lorsque furent institués ces recensements, jusqu’aux lendemains de la guerre de 1870, voire jusqu’à 1909 pour certaines unités.

La mise en ligne des registres matricules de la Révolution et du Consulat clôt une année 2022 faste pour Mémoire des hommes : 18 fonds ont été mis en ligne, un record absolu depuis le lancement du portail en 2003. Près de 380 000 visiteurs ont consulté le site, qui a reçu par ailleurs quelque 12 500 courriels.

« Pour 2023, il y aura de nouveaux fonds d’archives numérisés et au moins une nouvelle base de données, peut-être deux », promet son webmestre Christophe Dupont.

Commentaires

1 commentaire
  • Portrait de Cliquot

    Cela fait déjà en ligne depuis quelques jours déjà :cela doit dater d'avant le 1er janvier comme vous le stipuler dans votre article puisque je travaille sur les conscrits de l'Oise à partir de la série R des archives de Beauvais et que je consulte tous les jours ce site. Un sacré lots de nouvelles images : une très belle initiative, merci pour cette mise en ligne et ce partage qui va permettre à de nombreux généalogistes de trouver du bonheur. Quelques noms d'individus sont déjà relevés et indexés. Ainsi j'ai découvert les aérostiers : comme quoi les autorités militaires se sont vite intéressées à la découverte des frères Montgolfier.

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