La belle généalogie d'Ophély Mézino (Miss Monde Europe 2019)
Double ration de Miss ce samedi 14 décembre 2019, avec deux Miss Guadeloupe à l'honneur. En marge de l'élection de Miss France 2020 (remporté par Clémence Botino, miss Guadeloupe 2019), se déroulait le concours de Miss Monde 2019, pour lequel Ophély Mézino, première dauphine de Miss France 2019 et Miss Guadeloupe 2018, a décroché la deuxième place : ce nouveau titre de première dauphine lui permet de coiffer la couronne de Miss Monde Europe. On sait peut de chose sur l'histoire familiale de la lauréate, née à la Réunion le 16 juillet 1999 et la presse se contente de la dire fille d’une mère réunionnaise sourde et d’un père guadeloupéen malentendant. Partir à la recherche de sa généalogie n’est donc pas facile, sauf que l’on peut au moins travailler sur son patronyme. Une piste qui se révèle bonne, avec des résultats très fructueux.
La consultation des fichiers de l’INSEE, via le site gratuit Géopatronyme apprend que le patronyme MEZINO est incontestablement réunionnais, puisque jusqu’en 1940, ce n’est que sur cette île lointaine que l’on a enregistré des naissances à ce nom. Dès lors, les recherches (menées par nom et lieu : MEZINO/ Réunion, sur Geneanet, révèlent rapidement que tous les porteurs de ce nom sont issus d’une même lignée, avec pour ancêtre commun le couple Pierre MEZINO / Raphaëlle TURPIN, marié à Saint-Joseph de la Réunion, vers 1801, à une date illisible sur l’acte (acte mis en ligne par le généalogiste réunionnais Johnny Mezino).
Côté TURPIN, notre nouvelle Miss se retrouve avec des ancêtres bien connus (voir l’arbre mis en ligne sur Geneanet par Tintin97) avec des ancêtres établis depuis plusieurs générations dans l’ancienne Île Bourbon, sauf pour la lignée Turpin elle-même, puisque l’aïeul François Turpin, primo-arrivant et forgeron de son état, était né à Trélévern, dans les Côtes-d’Armor (d’où des quartiers TURPIN et LE LAOUENAN, à Trélévern, et DERRIEN et LUCAS, à Penvénan).
Pour les autres lignées, il faut remonter plus avant, notamment dans la lignée maternelle, avec le fameux patronyme HOARAU, incontournable à la Réunion, conduisant au couple de primo-arrivants René HOARAU, ouvrier de la Compagnie des Indes, et Marie BAUDRY, tous deux natifs du Pas-de-Calais, lui de Menneville (LE HOREAU) et elle de Calais. Une branche par laquelle on ne compte pas les parents connus, révélés par Geneastar, dont le footballer Dimitri Payet et le rappeur Shurik’n.
À la cinquième génération, les racines se dispersent, avec un couple venu du Lyonnais (BELLON/ARNAUD, natifs de Lyon et Vaugrenay), un couple de Normands (DENNEMONT/PILLÉ, de Brix et Granville, dans la Manche), un ancêtre de la Loire (Antoine PAYET, né à Saint-Priest-en-Jarez) et deux Parisiens (le menuisier Jacques FONTAINE et le tailleur de pierre Pierre NATIVEL, le premier ayant des racines à Villeneuve-en-Chévrie, dans les Yvelines et le second natif de Vaugirard et petit-fils parsa mère d’un échevin de Troyes (CAMUSAT, avec remontée par des ancêtres bouchers jusqu’à un Jean CAMUSAT, né vers 1525, que Geneastar révèle ancêtre commun entre la Miss et plusieurs gens connus, dont Sainte Anne-de-Guigné (déclarée vénérable par Jean-Paul II , en 1990) et très probablement aussi Henry de Montherlant…
Côté MÉZINO, l’ancêtre Pierre, cultivateur, né en 1779 à Saint-Denis de la Réunion, y avait épousé Anne-Marie GIRARD, née aux Pamplemousses, mais fille d’un couple de bourguignons : le forgeron Nicolas GIRARD, natif de Courtivron (21) et sa femme Jeanne TALFUMIER, née à Dampierre (39) avec des ancêtres vosgiens et autunois (couple Nicolas TAKFUMIER et Claudine BOUDROT, mariés à Antully (71) en 1676).
Venons en enfin aux MÉZINO eux-mêmes. L’ancêtre primo-arrivant, Florent, maçon de son état, était né à Chalindrey, en Haute-Marne, en 1741, fille de Jean MEZINO(T) et d’Anne JORAND. Elle, était du lieu (JORAND, MAZERET…) et lui, maçon, marié en 1728, à l’âgé de 25 ans (donc né vers 1703), est seulement dit fils d’Antoine MEZINOT, dont il reste à trouver les origines plus anciennes… On trouve un Anthoine MEZINOT, marié en 1645, dans le même village du Rhône, Vaugranay, où l’on a déjà signalé des racines familiales, lequel est dit vigneron à Sainte-Foy-les-Lyon…, Sinon, tous les MEZINO ou MESINO connus avant 1700 conduisent en Espagne, dans la région de Valladolid.
A se demander si la Miss, au sang artésien, bourguignon et breton, n’aurait pas aussi du sang espagnol, avec la grande inconnue de la branche guadeloupéenne, impossible à approcher à ce jour et pour laquelle on attend donc des volontaires…
Vous devez vous connecter pour laisser un commentaire.