Les origines familiales de Geneviève de Fontenay, la grande dame des Miss France

Geneviève de Fontenay, une très grande dame d’1m 77, vient de s’éteindre et tous les Français se souviendront de ses chapeaux et de son nom, sans pour autant très bien connaître ses origines. Des origines familiales à la hauteur de sa personnalité.

Mais commençons par son nom, que l’on croit être celui de son mari, ce qui est doublement faux. D’abord, parce que ce dernier n’avait été que son compagnon et, ensuite, parce que celui-ci ne l’avait en fait jamais porté à l’état civil, pour se nommer en réalité Poirot. Poirot était le nom d’une famille lorraine, originaire des environs de Nancy, dont un descendant – ce Louis Poirot, compagnon de notre dame aux chapeaux – qui s’était engagé dans la Résistance, sous le pseudonyme de Fontenay, avait forgé ce « Poirot de Fontenay », qui finira par devenir le patronyme officiel de la famille, suite aux démarches de ses enfants et à un décret de 2007. Un nom qui avait été un temps contesté, ce qui avait donner à Geneviève l’occasion de déclarer : « ce patronyme est tellement banal qu’il désigne une excellente pomme de terre, que je suis donc très fière de défendre ! ».

Passons maintenant à ses origines personnelles. Mme de Fontenay, née à Longwy, en Lorraine, était la fille aînée d’une fratrie de dix enfants, avec un père ingénieur des mines, nommé André MULMANN et une mère nommée Marie-Thérèse MARTIN. Sa célébrité lui vaut bien sûr un bel arbre généalogique, déposé sur Geneastar par Angélique Chanis, qui a à ce jour permis à plus de cinquante généalogistes de se découvrir ses couins.

Un arbre qui pourra être complété, pour les branches mal renseignées, par celui de Edulis pour les ancêtres du Sud-Ouest (Landes et Pyrénées-Atlantiques) de Jean Lamaignère, fils de Jean et Catherine TERRADE, marié en 1811 à Bayonne, avec une dénommée Marguerite, née de père et mère inconnus.

Comme aussi, pour les ancêtres du Loiret, avec ceux du couple RIVIÈRE/GUIN, marié en 1833 à Aulnay-la-Rivière, donné par l’arbre celui déposé sur Geneanet par Alain Frison et par celui déposé par Béatrice Leclerce, pour les ascendants DESFORGES.

Ces arbres montreront que Geneviève de Fontenay avait des racines très dispersées et peu communes, faisant le grand écart entre la France (Nord, Moselle, Meurthe-et-Moselle, Yonne, Pyrénées-Atlantiques, Landes, Loiret…), la Belgique et… le Mexique, avec les de La Luz Zubizar !

On verra que la lignée patronymique, établie sous l’Empire à Gondreville, près de Toul, avec un Jean Mulleman, d’une famille originaire de Belgique, portait à l’origine le patronyme Muelman (ou Muelmans, nom hérité d’un ancêtre meunier), établie à Courtrai, sachant que cette famille semble descendre d’une lignée de bourgeois de la localité voisine de Harelbeke, où l’on pourrait remonter la généalogie jusqu’à un Jean Muelmans, né vers 1360.

On notera dans ces arbres pas mal de patronymes insolites, montrant la dame aux chapeaux descendante à la fois d’un Poulet, d’un Barjot et d’un Dragon, et qui avait par ailleurs en Lorraine, une aïeule nommée… Reine Chaucouillon, fille d’un M. Chaucouillon et d’une demoiselle Burne !

Sans oublier que l’exploration des branches collatérales m’a permis de dénicher quelques unes de ces parentés surprises, comme le généalogiste aime à en découvrir :

• par un ancêtre valet de chambre devenu bistrotier à Paris, natif de l’Yonne, elle descend d’Adrien de Piles, écuyer et seigneur de Courteilles, dans la Nièvre, dont une sœur s’est révélée être à la fois l’ancêtre de Bernadette Chirac et de François Hollande ;
• par les Chaline, du Loiret, elle cousine à la fois avec l’actrice Sophie Marceau, le chanteur Michel Sardou, Céline Dion et la sulfureuse Madonna, en même temps qu’avec un tueur à gages et qu’avec l’ex-première dame Valérie Trierweiler, avec laquelle d’ailleurs son compagnon, Louis Poirot, cousinait lui-même, par des ancêtres communs du Creusot…