La comtesse de Ségur : une généalogie qui lui va comme un gant…
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Qui était vraiment la comtesse de Ségur dont on commémore aujourd’hui le 150e anniversaire de la mort ? Quelle était sa généalogie ?
Connue pour ses romans pour enfants, dans la célébrissime collection de la Bibliothèque rose, avec les mythiques personnages du Général Dourakine et de Sophie de Réan, cette auteure a un peu la généalogie qu'on lui imagine, avec d’un côté – le sien – des racines russes et d’un autre – celui de son mari – la grande noblesse française. Une généalogie qui ressemble aussi, curieusement, à celle de la mère de notre Premier ministre, Gabriel Attal-de Couriss.
Son article sur Wikipédia est assez riche. Il la dit née le 1er août 1799 à Saint-Pétersbourg, sous le nom de Rostopchine, fille du comte Fiodor Rostoptchine (1763-1826), officier d'infanterie qui a atteint le grade de lieutenant général, ministre des Affaires étrangères du tsar Paul Ier, puis gouverneur général de Moscou, et de la comtesse Catherine Protassova, ancienne demoiselle d'honneur de Catherine II.
Il ajoute que sa famille appartenait à la noblesse russe et ayant sa généalogie "remontant aux khans mongols de la Horde d'or et à la famille de Genghis Khan", en référence à une émission de radio. Pour dire enfin qu’ayant suivi ses parents à Paris, elle y avait connu, à l’âge de dix-neuf ans, Eugène de Ségur (pair de France et fils du maréchal de Ségur, ministre de la guerre de Louis XVI) qu’elle allait épouser les 13 et 14 juillet 1819. Un détail qui nous donne la possibilité de consulter son acte de mariage, célébré à la mairie de l’ancien 1er arrondissement, reconstitué et donc facilement accessible sur le site des Archives de Paris.
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Mais le généalogiste, ne pouvant évidemment se contenter de cela, trouvera d’abord sur Geneastar les arbres généalogiques de chacun des époux :
- d’abord l'arbre généalogique du comte de Ségur, qui lui vaut 80 cousins. Avec donc une famille très lancée, depuis longtemps à la cour, comptant de grands ancêtres, tels d’Aguesseau, les aïeux des d’Ormesson et bien d’autres, plus prestigieux encore, pour compter pour aïeule, Philippe Angéline de Froissy (1700-1785), fille bâtarde de Philippe II d’Orléans, le Régent, et par elle donc, descendre en ligne directe du roi Louis XIII. Une ascendance que l’on trouvera beaucoup plus complète, sur la base Pierfit ;
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- Ensuite l'arbre généalogique de la comtesse de Ségur, également sur Pierfit et Geneastar, où elle est très réduite, mais donnant en revanche sa descendance.
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Une généalogie étrangère donc, qui ne vaut à la célèbre comtesse guère de « vrais » cousins, pour ne remonter en fait pas très loin, bloquant vite sur la lignée du père, anobli par le tsar Paul Ier, pour aller plus loin sur la seule lignée de la grand-mère maternelle, née Orlov, par laquelle on verra l’auteure de L’Auberge de l’Ange gardien cousiner justement avec… Gabriel Attal !
Un Premier ministre, oui, mais pas l’ombre d’ancêtres mongols et des prestigieux khans, sans pour autant que cette ascendance ne puisse un jour prochain être approchée et peut-être vérifiée.
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