Ballieu
Un surnom évoquant un bailli pourrait expliquer l’origine de ces noms de familles devenus héréditaires à partir du XIIIe siècle. De l’ancien français et de l’occitan bail, bailly, « gouverneur », « régent », « tuteur », « garde », « administrateur », comme dans : « Jehan de Landes, chevalier, ad present bail de la comté de Saint Paul...» (XVIe siècle). En Suisse, le bailli était le gouverneur d’un bailliage ou prévôté. Les cantons souverains gouvernaient à tour de rôle les bailliages communs en plaçant à leur tête des baillis, représentants de leur autorité. En France, les baillis, nommés par le roi surveillaient les prévôts et rendait la justice. Au fil des siècles, leurs pouvoirs diminuèrent au fur et à mesure que le pouvoir royal s’affermissait. Dernier soubresaut de leur ancienne gloire, la convocation des États généraux de 1789 s’est faite par bailliages (au nord de la France) et sénéchaussées (leur équivalent dans le sud de la France), les baillis présidèrent les assemblées provinciales des trois ordres à la veille de la Révolution.
Fréquence et localisation : le patronyme Ballieu compte 70 foyers en France de nos jours. Il se montrait présent dans le Nord à la fin du XIXe siècle, département auquel il faut ajouter dans une bien moindre mesure le Vaucluse et l’ensemble de la région Ile-de-France à la fin du XXe siècle.
Formes patronymiques proches : Ballieux, 20 foyers en France, Somme, Aisne ; Balieu, 30 foyers en France, Nord ; Balieux, 15 foyers en France, Moselle, Bas-Rhin, etc.