Barbe
L’ancien nom de baptême popularisé par sainte Barbe (en latin Barbara, «l’étrangère»), explique l’origine de ce patronyme. Dans l’Antiquité, les Grecs, puis les Romains appelèrent «barbares» («étrangers») les peuples qui ne parlaient pas leur langue. Sainte Barbe, vierge des premiers siècles s’illustra par la fermeté de sa foi. D’après la tradition, son père rendu furieux par cet engagement lui trancha la tête et fut réduit en cendres l’instant d’après par la foudre. Le culte de sainte Barbe devint très populaire dès le Xe siècle dans le Nord et l’Est de la France, en Belgique et aux Pays-Bas. Invoquée contre la foudre et les incendies, elle protège les «hommes du feu» : artilleurs, mineurs et bien sûr les pompiers. Autre piste : une forme de « Barbe », ancien surnom d’un homme à la pilosité marquée, du latin barba qui a donné l’ancien français barbe « poils du menton et des joues de l’homme ». Comme patronyme, Barbe (3 720 foyers en France), se montre très présent en Gironde, dans le Nord, en IIe-et-Vilaine, à Paris et à La Réunion. Nous trouvons plusieurs centaines de lieux-dits « Barbe » et de très nombreux « Sainte-Barbe », anciens lieux de culte dédiés à la bienheureuse. A signaler deux communes de ce nom : Vosges et Moselle. Les patronymes proches semblent plutôt issus d’ancien surnoms d’hommes barbus : Barbet, 1 840 foyers, très présent dans le Nord, le Pas-de-Calais et en Ile-de-France ; Barbette, 115 foyers, Normandie ; Barbey, 800 foyers, également présent en Normandie, etc.