Bégaud
Une forme d’un ancien surnom explique l’origine de ce nom de famille devenu héréditaire à partir du XIIIe siècle. D’après le latin beccus issu du celte bacc, « crochet » qui a donné le vieux français bec, d’abord celui de l’oiseau et qui a désigné dès le XIIe siècle la bouche, le nez, voire le visage d’un humain, comme dans : « Un sien valet avoit pour femme un petit bec assez mignon… » (Jean de La Fontaine). Ce surnom strictement individuel à son origine est parvenu jusqu’à nous en raison de la forte personnalité de celui qui le mérita le premier. A partir du XIVe siècle, ce surnom Bec, transformé en Beg et décliné en Bégaud est devenu usuel. Il a pu être transcrit sur les anciennes chartes et les registres des terriers, précurseurs du cadastre. Au XVe siècle, c’est au hasard d’un acte de baptême, de mariage ou de sépulture, que ce surnom d’origine est devenu un
nom de famille héréditaire, transmis par le père de génération en génération. Fréquence et localisation : comme patronyme Bégaud est porté de nos jours par 360 foyers en France. Il était déjà présent notamment Charente-Maritime et en Vendée à la fin du XIXe siècle, départements auxquels il faut ajouter la Loire-Atlantique, la Gironde et la région Ile-de-France dans son ensemble à la fin du XXe siècle. Nous constatons que ce patronyme pourrait être faiblement polyphylétique (du grec poly, « plusieurs » et de phylum, « race », « tribu »). Cette notion s’est appliquée à un nom de famille qui s’est développé au travers des siècles à partir de plusieurs souches distinctes, deux ou trois dans ce cas précis.