Bonnel
L’origine de ce nom de famille s’explique par un surnom donné il y a plus de sept siècles ! Au XIIIe siècle, au temps où les architectes et les compagnons commencent à construire nos cathédrales et où les campagnes se peuplent dans toute l’Europe, le besoin se fait sentir de différencier les individus. À cette époque ils n’ont que leur nom de baptême pour se distinguer les uns des autres. Le surnom qualificatif apparaît à ce moment, il fait référence à une particularité du premier, « Bonnel », du latin bonus qui a donné le vieux français bon, « brave » comme dans : « Il fut bons come sergient soubz la muraile du chastiau… » (XVe siècle). C’est d’ailleurs pour saluer sa bravoure qu’on surnomma « le Bon » (1319-1364), Jean II, roi de France et adversaire courageux des Anglais pendant la Guerre de Cent Ans. Ce surnom strictement individuel à son origine est parvenu jusqu’à nous en raison de la forte personnalité de celui qui le mérita le premier.
À partir du XIVe siècle, ce surnom devenu usuel a pu être consigné sur les anciennes chartes et les registres des terriers (précurseurs du cadastre), puis au XVe siècle, c’est au hasard d’un acte de baptême, de mariage ou de sépulture qu’il est devenu un nom de famille héréditaire, transmis par le père de génération en génération. Fréquence et localisation : le patronyme Bonnel compte 1 410 foyers en France de nos jours. Il se montrait déjà bien présent dans les Hauts-de-France à la fin du XIXe siècle, auxquels il faut ajouter la Manche, l’Hérault, la Loire, les Bouches-du-Rhône et l’ensemble de la région Ile-de-France à la fin du XXe siècle. Nous constatons qu’il y a de grandes chances pour que le patronyme Bonnel soit polyphylétique : du grec poly, « plusieurs » et de phylum, « race », « tribu ». Cette notion s’applique à nom de famille comptant plus de 300/500 foyers qui s’est développé au travers des siècles à partir de plusieurs souches distinctes.