Bouchereau
Forme diminutive de « Boucher », ancien surnom de l’homme qui vendait de la viande de bouc, puis de la viande en général. Ce surnom s’est généralement appliqué à tous ceux qui tuaient les animaux, les découpaient et vendaient leur viande, comme dans : « les bouchiers vendoient du boeuf et du mouton… » (XVIe siècle) La corporation des bouchers se vantait d’être une des plus anciennes de France. Ses statuts étaient enregistrés au XIIe siècle sous Philippe-Auguste. Les étals de la rue de la Grande-Boucherie situés au Châtelet à Paris appartenaient à un petit nombre de familles qui défendaient farouchement leurs privilèges. A partir du début du XVe siècle, ils pouvaient louer leurs emplacements à des étaliers. L’apprentissage du boucher durait six ans et « nul ne pouvoit être reçu maître s’il n’estoit de bonne vie et conversation...» (XIIIe siècle). Comme patronyme Bouchereau est porté de nos jours par
710 foyers en France, notamment en Vendée, dans le Maine-etLoire, en Eure-et-Loir, en Charente-Maritime, etc. Dans certains cas, nous pourrions aussi rapprocher son origine d’un surnom de bucheron, de l’ancien français boscherare, « exploiter du bois dans les forêts ». La présence d’une vingtaine de lieux-dits « Bouchereau » de l’Ouest de la France pourrait plaider dans ce sens. Pour mémoire : avec 7 000 foyers, soit environ 20 000 personnes, le patronyme Boucher occupe le 124e rang des noms les plus fréquents en France et se montre très présent dans le Nord, en Ile-deFrance et en Bretagne.