Buathier
L’ancien germanique buka, « cruche à larges anses » a servi à dénommer une sorte de vase, une cuve, par l’intermédiaire du vieux français buat, et par extension, « l’endroit où l’on lavait le linge », le tout étant à rapprocher du français moderne « buanderie ». Tout naturellement, certains des hommes originaires de lieux-dits « Buat », comme celui sis sur la commune d’Isigny dans la Manche, ont porté ce nom et leurs descendants après eux. Dans le même esprit le « buhatier » était l’homme qui fabriquait les dites cuves ou cuveaux et plus généralement celui qui exerçait le métier de potier. Cet ancien surnom d’artisan, de « celui qui fabriquait de la vaisselle de terre » nous rappelle qu’il existait des potiers dans pratiquement tous les villages de France à proximité desquels on trouvait des terres glaises. Comme patronyme, Buhatier est porté par 190 foyers de nos
jours en France. À la fin du XIXe siècle, ce nom était bien identifié dans l’Ain et dans une moindre mesure dans le Rhône et la Saôneet-Loire. À la fin du XXe siècle, sa répartition montre une véritable « diaspora » qui le signale aussi dans le Sud-Ouest, en Bretagne, en Normandie et même à La Réunion. Nota : Pierre Blanche dans son « Dictionnaire armorial des noms de famille » signale plusieurs familles Buat en Normandie et en Anjou. Comme patronyme Buat est représenté par 130 foyers en France, Champagne-Ardennes, Ile-de-France, etc. L’Histoire : Louis Gabriel Buat-Nançay (1731-1787), diplomate français, né en Normandie. Nous lui devons de nombreux écrits historiques et littéraires.