Chardac
Ce patronyme fait partie de ces noms dont l’origine fleure bon la Doulce France et dans ce cas précis un hameau caractéristique, un ancien nom de domaine. Pour différencier les hommes qui n’avaient jusqu’au XIIIe siècle qu’un nom de baptême, on a surnommé le noble comme le roturier, le chevalier comme le simple paysan du nom de sa terre d’origine. C’est ainsi que le Moyen Âge a vu se développer le surnom de « Chardac », après inversion des consonnes, il serait à rapprocher du nom d’une commune de la Haute-Loire, Chadrac qui s’écrivait Chatrac au XIIIe siècle, d’après le nom de son fondateur le gaulois Catarus. C’est à partir du XVe siècle, au hasard d’une transcription sur un acte de baptême, de mariage ou de sépulture que ce surnom d’origine s’est transformé en nom de famille héréditaire.
Fréquence et location : le patronyme Chardac compte de nos jours 35 foyers en France. Il se montrait déjà présent dans la Vienne, en Charente à la fin du XIXe siècle, départements auxquels il faut ajouter la Haute-Vienne, la Nièvre et l’ensemble de la région Ile-deFrance à la fin du XXe siècle. Nous constatons qu’il y a toutes les chances pour que le patronyme Chardac soit « monophylétique » (du grec mono, « seul » et de phylum, « tribu »). Cette notion s’est appliquée en généalogie à un nom de famille – issu d’un seul individu – à souche unique. Plus un patronyme est rare, plus tous ses porteurs ont des chances d’être « cousins ».