Coquatrix
L’origine de ce nom de famille s’explique par un surnom donné il y a plus de sept cents ans ! Au XIIIe siècle, au temps où les architectes et les compagnons commencent à élever nos cathédrales, où les campagnes se peuplent dans toute l’Europe, le besoin se fait sentir de différencier les individus. À cette époque ils n’ont que leur nom de baptême pour se distinguer les uns des autres. Le surnom qualificatif apparaît à ce moment, il fait référence à une particularité du premier « Coquatrix », de l’ancien français cocastris, qualquetrix qui désignait l’ichneumon, un petit mammifère très fréquent en Égypte, grand amateur d’œufs de crocodiles. Par confusion de sens, ce nom s’est appliqué au grand saurien, comme dans : « … un cocatrix qui est appelez par son droit nom cocodrilles… » (XIVe siècle). Ce surnom strictement individuel (« l’homme qui animait une figure de dragon dans une fête médiévale » ? cf. l’importance des dragons dans la tradition normande et par delà « viking » : « drakkar » = « dragon ») est parvenu jusqu’à nous en raison de la forte personnalité de celui qui le mérita le premier. À partir du XVe siècle, ce surnom devenu usuel a pu être consigné sur les anciennes chartes et les registres des terriers (précurseurs du cadastre), puis au XVIe siècle, c’est au hasard d’un acte de baptême, de mariage ou de sépulture qu’il est devenu héréditaire. Fréquence et localisation : le patronyme Coquatrix compte 70 foyers en France de nos jours, il se montre présent en Seine-Maritime à la fin du XIXe siècle et dans l’Eure-et-Loir, le Loir-et-Cher, la Sarthe à la fin du XXe siècle. De toute évidence, le patronyme Coquatrix doit être considéré comme « monophylétique » (du grec mono, « seul » et de phylum, « tribu »), un nom de famille issu d’un seul individu. Forme proche : Cocatrix, 110 foyers en France, Seine-Maritime, Pas-de-Calais, Somme, Haute-Savoie, etc.